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L’apparition des drones kamikazes dans l’arsenal russe lors des dernières attaques en Ukraine ciblant les infrastructures de base semble changer la donne et irriter les États-Unis, qui accusent l’Iran d’envoyer des militaires « sur le terrain en Crimée » pour aider les forces russes.

John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la présidence américaine, n’a pas mâché ses mots. Selon lui, la Maison-Blanche a des preuves que des militaires iraniens ont été envoyés en Crimée, annexée unilatéralement par la Russie en 2014.

« Nous estimons que des militaires iraniens ont été sur le terrain en Crimée et ont aidé la Russie dans ces opérations. »

John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la présidence américaine

Il a cependant précisé ne pas connaître le nombre d’Iraniens qui se trouvent en Crimée.

S’adressant au Conseil européen, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré que la Russie est en train de transformer le réseau électrique de son pays en champ de bataille dans des attaques qui font fuir la population.

Les drones russes ont détruit plus de 30 % des centrales électriques du pays en une semaine, a expliqué M. Zelensky, qui a une nouvelle fois appelé les pays européens à fournir à l’armée ukrainienne des défenses aériennes plus sophistiquées et à infliger à Moscou davantage de sanctions économiques pour limiter ses capacités de financement de la guerre.

Des pompiers ukrainiens travaillent sur un bâtiment détruit.
Ce bâtiment aurait été détruit après une attaque de drones à Kiev.Photo : Getty Images / YASUYOSHI CHIBA

L’Union européenne (UE) a d’ailleurs annoncé jeudi des sanctions contre trois dirigeants militaires iraniens et une compagnie de ce pays, tenus pour responsables d’avoir livré les drones à la Russie.

La veille, la Russie et l’Iran ont fermement démenti à l’ONU toute fourniture par Téhéran de ces drones armés à Moscou.

L’ambassadeur russe adjoint aux Nations unies, Dmitri Polianski, a décrié des accusations sans fondement, des théories du complot et aucune preuve présentée devant le Conseil de sécurité. M. Polianski a affirmé que les drones utilisés par l’armée russe en Ukraine étaient fabriqués en Russie.

L’ambassadeur iranien, Amir Saïd Iravani, a lui aussi balayé des allégations sans fondement et sans substance. Il a répété que son pays souhaitait un règlement pacifique du conflit ukrainien.