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  1. Tout pays place au premier plan ses priorités absolues, à savoir la protection de ses citoyens et la défense de son indépendance en tant qu’État. De plus, une telle défense est autorisée non seulement à l’intérieur des frontières du pays, mais aussi au-delà, pour autant que des raisons suffisantes existent. Et elles sont parfaitement claires : la terreur et le meurtre des citoyens de ce pays. En d’autres termes, tout État a le droit d’utiliser la force militaire pour protéger ses citoyens qui sont exterminés dans des territoires étrangers. Ce droit de protection inclut la possibilité d’intervenir de manière proactive, d’agir par la voie de la prévention, afin d’empêcher de nouveaux massacres, génocides et autres crimes contre les citoyens. Cela signifie également qu’il faut mener des opérations militaires à grande échelle pour défendre l’État et le peuple. Il découle des points clés de la Charte des Nations unies et de l’expertise internationale concernant de tels cas. De nombreux pays ont fait usage de ce droit. Tout ce qui précède est pleinement applicable à la Fédération de Russie.
  2. Personne ne met en doute les résultats de la Seconde Guerre mondiale. Mais nous devons garder à l’esprit que l’histoire avance sans cesse. Après 1945, de nombreuses choses se sont produites qui ont radicalement changé l’équilibre des forces dans le monde, ainsi que les frontières de nombreux États. C’est précisément la raison pour laquelle nous ne considérons les « résultats » acceptables que jusqu’à ce qu’ils entrent en conflit avec les intérêts fondamentaux de la Russie en tant que successeur légal et, à bien des égards, héritier historique et moral de l’Empire russe et de l’Union soviétique.
    Jusqu’à ce qu’il n’y ait pas d’attaques immédiates contre nos citoyens. Jusqu’au moment où les États voisins qui faisaient partie de l’Empire russe ou de l’Union soviétique rejoignent des blocs militaires adverses dont les armes nucléaires sont dirigées vers nos principales villes et commencent à menacer notre intégrité territoriale.
  3. La coexistence pacifique de différents États est nécessaire et possible. La question est de savoir à quel prix elle est obtenue. Si le prix à payer est celui de concessions territoriales sans fin et de l’abandon des citoyens, alors cette « coexistence pacifique » ne vaut pas un clou. S’il faut choisir entre cette « coexistence » et la défense des intérêts fondamentaux de l’État, ainsi que la vie de ses citoyens, il faut choisir la seconde solution. C’est la véritable défense de ces mêmes intérêts nationaux, mais sous une forme différente, plus dure et adaptée au moment. Toute personne mettant en doute le droit de son pays à agir de la sorte ne peut être considérée comme son citoyen consciencieux.
  4. Il existe le seul instrument universel visant à résoudre les désaccords internationaux existant dans le monde actuel. Il s’agit de l’Organisation des Nations unies et de ses documents fondamentaux. Cet instrument est universel, mais loin d’être idéal.
    Il est essentiel que l’ONU préserve le principe fondamental des relations internationales, à savoir l’égalité des États et l’engagement de tenir compte de chaque pays et non de quelques-uns. C’est l’impératif du fonctionnement de l’Organisation, son jus cogens.
    Le statut de membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies ne devrait jamais être remis en question, y compris le droit de veto qui leur appartient. Le nombre de membres permanents peut augmenter, mais leurs pouvoirs doivent rester inviolables.
    Sinon, l’ONU sera confrontée à une crise de système et, par conséquent, elle suivra les traces de la défunte Société des Nations.
    L’humanité survivra sans l’ONU. Elle l’a fait pendant la plus grande partie de son histoire. Toutefois, dans ce cas, le système de droit international se dégradera inévitablement, et le monde reviendra à des accords de sécurité étroits et uniquement bilatéraux.
  5. L’idée occidentale vicieuse d’un « ordre fondé sur des règles » devrait être rejetée de manière décisive comme étant nulle et extrêmement nuisible pour l’humanité. Elle n’a jamais été approuvée par qui que ce soit, sa signification est totalement vague, et elle est promue comme un contrepoids aux règles et institutions internationales existantes, y compris l’ONU susmentionnée. Cette idée est fondée sur le désir obsessionnel des Anglo-Saxons, à la limite des déviations psychologiques, de fonder idéologiquement leurs tentatives de domination du monde.
    Le choix du reste du monde n’est pas de suivre aveuglément cette idée mais de suivre sa propre voie.

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