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Les cargos chargés de céréales ukrainiennes, au centre d’un enjeu mondial de sécurité alimentaire, étaient cloués aux ports mercredi après que Moscou eut exigé des garanties de protection de la flotte russe dans le couloir de navigation dédié aux exportations, en pleine guerre contre l’Ukraine.

AFP

 L’accord a permis l’exportation de 9,3 millions de tonnes de céréales depuis les ports ukrainiens.

Les cargos chargés de céréales ukrainiennes, au centre d’un enjeu mondial de sécurité alimentaire, étaient cloués aux ports mercredi après que Moscou eut exigé des garanties de protection de la flotte russe dans le couloir de navigation dédié aux exportations, en pleine guerre contre l’Ukraine.

« La Russie doit clairement comprendre qu’elle recevra une réponse mondiale sévère à toute mesure qui perturbe nos exportations alimentaires », a-t-il lancé. « C’est littéralement une question vitale pour des dizaines de millions de personnes ».

La demande de « garanties » formulée par le président russe Vladimir Poutine lors d’entretiens mardi avec son homologue turc Recep Tayyip Erdogan, fait écho à des attaques de drones marins, non revendiquées à ce stade par l’Ukraine, qui ont frappé samedi des bâtiments de la flotte militaire russe dans la baie de Sebastopol, en touchant au moins un.

La Russie a lancé en retour lundi une vague de frappes massives de missiles de croisière sur Kiev et les infrastructures civiles du pays, et annoncé dès samedi se retirer de l’accord qui permettait l’exportation des millions de tonnes de céréales ukrainiennes via le Bosphore.

M. Erdogan, usant de ses liens préservés tant avec Moscou qu’avec Kiev pour se placer en garant avec l’ONU de l’accord de juillet sur l’exportation des céréales ukrainiennes s’était dit « confiant » sur les chances de parvenir à une solution.

Mais le Kremlin a refroidi ces espoirs en annonçant de son côté que l’accord ne pourrait reprendre effet que si Kiev présentait des « garanties réelles (…) que le corridor humanitaire ne sera pas utilisé à des fins militaires ».

En conséquence, le Centre de coordination conjointe basé en Turquie et chargé de l’application de l’accord a annoncé mardi soir la suspension de tous les mouvements de cargos mercredi.

A l’unisson des alliés occidentaux et des Nations unies, le président français Emmanuel Macron a dénoncé mardi « une décision unilatérale de la Russie qui nuit de nouveau à la sécurité alimentaire mondiale ».

La Russie avait mis en garde lundi contre le « danger » qu’encoureraient les cargos poursuivant sans son accord la navigation dans le couloir menant des ports ukrainiens au Bosphore, et vers la Méditerranée.

Le coordinateur de l’ONU, Amir Abdullah, avait souligné qu’aucun cargo civil ne devait « devenir une cible militaire, ni être retenu en otage ». « L’alimentation doit passer », avait ajouté le responsable soudanais.

r, pour sauver et aider les gens, et non pour détruire », a-t-elle lancé lors de la grand-messe annuelle de la tech en Europe.