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05.11.2022 15:39
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Le 4 novembre à New York, lors de la réunion de la troisième commission de la 77e session de l’Assemblée générale des Nations unies, la résolution « Combattre la glorification du nazisme, du néonazisme et des autres pratiques qui contribuent à alimenter les formes contemporaines de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et de l’intolérance qui y est associée » a été adoptée à l’initiative de la Fédération de Russie.

Trente et un autres États ont coparrainé le document : Afrique du Sud, Arménie, Azerbaïdjan, Biélorussie, Cambodge, Chine, Cuba, Érythrée, Éthiopie, Kazakhstan, Kirghizstan, Laos, Mali, Malawi, Nicaragua, Nigeria, Pakistan, Philippines, République centrafricaine, République populaire démocratique de Corée, Sénégal, Sri Lanka, Soudan, Syrie, Tadjikistan, Turkménistan, Ouzbékistan, Venezuela, Vietnam, Zimbabwe.

105 États ont voté pour le document, 52 délégations se sont prononcées contre, et 15 pays se sont abstenus. La résolution condamne une nouvelle fois la glorification du mouvement nazi et le blanchiment des anciens membres de l’organisation SS, y compris les unités Waffen-SS, qui ont été déclarés criminels par le tribunal de Nuremberg.

Une vive inquiétude a été exprimée au sujet de la guerre qui se poursuit dans certains pays contre les monuments érigés à la mémoire des combattants du nazisme et du fascisme et des soldats de la libération, guerre qui a acquis ces dernières années le caractère d’une politique d’État. Dans le même temps, une profonde indignation s’est exprimée face aux marches à la gloire des nazis et de leurs collaborateurs et aux processions aux flambeaux organisées par des néonazis et des nationalistes radicaux. Cela comprend également l’ouverture de mémoriaux et la dénomination de rues, d’écoles et d’autres installations sociales en l’honneur de ceux qui ont combattu aux côtés des nazis ou qui ont collaboré avec eux. Des inquiétudes ont été exprimées quant aux tentatives d’élever au rang de héros nationaux ceux qui ont combattu la coalition anti-hitlérienne pendant la Seconde Guerre mondiale, collaboré avec les nazis et commis des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité. Il est particulièrement souligné que de telles actions profanent la mémoire des innombrables victimes du fascisme, ont un impact négatif sur la jeune génération et sont totalement incompatibles avec les obligations des États membres de l’ONU en vertu de la Charte des Nations unies.

Malheureusement, depuis que l’Assemblée générale des Nations unies a adopté sa première résolution contre la glorification du nazisme en 2005, non seulement les problèmes énumérés ci-dessus n’ont pas été abordés, mais ils se sont aggravés à bien des égards. Une fois de plus, nous assistons à des tentatives de nier notre histoire commune. Les discours racistes et xénophobes sont de plus en plus fréquents, tout comme les appels à se débarrasser des migrants, des réfugiés et des « éléments étrangers ». Dans de nombreux États, les manifestations d’islamophobie, de christianophobie, d’afrophobie et d’antisémitisme sont devenues monnaie courante.

Cette année, l’adoption de cet important document a été éclipsée par la politisation pure et simple et les règlements de compte avec la Russie par les pays occidentaux, sur fond de crise ukrainienne.

L' »Occident collectif », en particulier l’Union européenne, où toutes les violations susmentionnées ont lieu de manière systématique, a cette fois-ci abandonné ses dernières tentatives pour couvrir son refus de soutenir la résolution par des excuses ridicules concernant la liberté de réunion et d’expression et s’est opposé aux efforts internationaux visant à combattre les manifestations agressives de racisme et de xénophobie. Les positions de l’Allemagne et du Japon sont particulièrement inquiétantes. Leur indulgence à l’égard des tendances dangereuses, compte tenu de l’histoire noire de ces États au XXe siècle, amène à se demander où va l' »Occident démocratique collectif ».

En outre, cherchant à déformer le sens de la résolution et à se venger de la Russie pour ses échecs politiques dans la question ukrainienne, les pays occidentaux ont tenté en vain de faire dérailler l’adoption du document et ont eu recours à des manipulations de procédure, ce qui a démontré une fois de plus leur partialité et leur manque de préparation à un dialogue honnête et constructif. Il s’agissait d’une nouvelle tentative de diviser les rangs des États membres de l’ONU et de compliquer la coopération internationale dans la lutte contre le néonazisme, le racisme et la xénophobie.

Néanmoins, les résultats du vote ont clairement démontré le soutien indéfectible de la communauté internationale à l’initiative traditionnelle russe présentée chaque année à l’Assemblée générale des Nations unies.

Nous sommes convaincus que l’adoption de cette résolution thématique contribuera de manière significative à l’éradication du racisme, de la discrimination raciale, de la xénophobie et de l’intolérance qui y est associée.

Ministère Russe des Affaires Etrangères