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Par Davide Basso

Le président français Emmanuel Macron (G) et l’ancien chef d’état-major des Armées, le général Pierre de Villiers (D) lors du défilé militaire du 14 juillet. [EPA/JULIEN DE ROSA]

Bien qu’en progression, le budget du gouvernement pour la défense est insuffisant selon Pierre de Villiers, ancien chef d’état-major des armées, qui considère que la France ne serait pas prête en cas de guerre de haute intensité.

Dans une interview accordée au Parisien et publiée mardi (8 novembre), le général Pierre de Villiers salue l’augmentation du budget des Armées françaises pour le budget de 2023 (+ 3 milliards d’euros, soit une hausse d’environ 7 %). Mais, précise-t-il, il est tout de même nécessaire d’aller « bien au-delà », et ce « de manière urgente ».

L’enjeu, pour les Armées, est notamment celui de la modernisation, ce qui impliquerait une « montée en puissance de notre appareil industriel ».

Selon lui, « les armées françaises n’ont pas aujourd’hui les moyens d’une guerre de haute intensité », au moment où la guerre en Ukraine « doit nous forcer à une réadaptation de notre modèle ».

Or l’objectif n’est pas simplement de préparer des opérations de guerre, « ce que nous faisons depuis des dizaines d’années ». L’armée française doit aussi être en mesure de « gagner une guerre », ce qui requiert une capacité à tenir dans le temps et de faire les comptes « avec la dureté de la guerre ».

C’est entre autres en jugeant insuffisant le budget des Armées qu’il avait quitté son poste de chef d’état-major des Armées en 2017, peu après l’élection d’Emmanuel Macron à la présidence de la République.

EurActiv