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‘aviation turque a lancé, dimanche, une série de raids qui ont visé des positions du PKK et des YPG dans le nord de l’Irak et de la Syrie et menace de lancer une offensive terrestre. Moscou veut «éviter l’escalade des tensions»
AFP
La Russie a dit, mardi, espérer que la Turquie ferait preuve de «retenue» et se garderait de «tout usage excessif de la force» en Syrie, où Ankara mène des frappes aériennes. «Nous espérons convaincre nos collègues turcs de se retenir de recourir à un usage excessif de la force sur le territoire syrien» pour «éviter l’escalade des tensions», a déclaré à la presse Alexandre Lavrentiev, envoyé spécial du président russe Vladimir Poutine sur la Syrie, à Astana, la capitale du Kazakhstan, où doit se tenir une réunion tripartite entre la Russie, la Turquie et l’Iran sur la Syrie.
L’aviation turque a lancé, dimanche, l’opération «Griffe Epée», une série de raids qui ont visé des positions du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan) et des YPG (Unités de protection du peuple) dans le nord de l’Irak et de la Syrie.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a menacé, lundi, de lancer une opération terrestre en Syrie après cette série de raids aériens. «Il n’est pas question que cette opération soit uniquement limitée à une opération aérienne», a déclaré le chef de l’Etat turc aux journalistes qui l’accompagnaient au retour du Qatar.
«Empêcher toute opération terrestre à grande échelle»
Il menace, depuis mai, de lancer une nouvelle opération militaire dans le nord de la Syrie, et l’attentat survenu le 13 novembre à Istanbul, aussitôt attribué par Ankara aux combattants kurdes du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan) et des YPG (Unités de protection du peuple), a précipité les événements.
«La Russie a pendant des mois (…) fait tout son possible pour empêcher toute opération terrestre à grande échelle», a déclaré Alexandre Lavrentiev à Astana, la capitale du Kazakhstan, où doit se tenir une réunion tripartite entre la Russie, la Turquie et l’Iran sur la Syrie. Ces trois pays sont des acteurs majeurs de la guerre en Syrie, qui a fait près d’un demi million de morts depuis 2011
Alexandre Lavrentiev a appelé à la «poursuite du travail avec toutes les parties prenantes pour trouver une solution pacifique, y compris sur la question kurde».
Entre 2016 et 2019, la Turquie a mené trois opérations d’envergure dans le nord de la Syrie contre les milices et organisations kurdes. Ankara répète vouloir créer une «zone de sécurité» de 30 km de large le long de sa frontière sud.