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Le gouverneur de la région accuse Moscou de » tactiques terroristes » visant les civils.

Par Sergei Kuznetsov
Les forces russes intensifient leur bombardement des territoires contrôlés par Kiev dans la région de Kherson, alors que les autorités ukrainiennes évacuent les civils vers des zones plus sûres.
Yaroslav Yanushevych, le gouverneur régional de Kherson, a déclaré dimanche que les forces russes ont bombardé la région 54 fois au cours de la dernière journée, en utilisant des « tactiques de terreur ». Les troupes de Moscou « frappent délibérément les civils de la région », a-t-il ajouté.
Selon le responsable, un habitant a été tué et deux autres personnes ont été blessées, dont un enfant.
Il y a deux semaines, les troupes russes se sont retirées de la ville de Kherson et d’autres localités situées sur la rive occidentale du Dnipro pour se replier sur la rive orientale, afin d’éviter d’être isolées par l’artillerie des troupes ukrainiennes qui avancent.
Après s’être retranchées sur la rive orientale, les troupes russes peuvent bombarder Kherson, qui comptait environ 300 000 habitants avant la guerre, et d’autres localités de la région avec de l’artillerie, des lance-roquettes et même des mortiers.
Pendant leur retraite, les forces russes ont détruit ou gravement endommagé les infrastructures d’énergie, d’approvisionnement en eau et de communication de la région de Kherson, que les autorités ukrainiennes se sont employées à réparer après la libération.
M. Yanushevych a déclaré dans un autre message publié sur les médias sociaux dimanche que les travailleurs de l’énergie « ont fait l’impossible. »
« Deux semaines seulement après la libération de Kherson, l’électricité a commencé à apparaître dans la ville », a-t-il déclaré.
Environ 5 % des habitants de la ville avaient déjà du courant chez eux, lorsque les troupes russes ont bombardé les lignes électriques qui relient à nouveau la ville, selon le gouverneur.
Ihor Klymenko, chef de la police nationale, a déclaré samedi que les bombardements russes avaient tué 32 personnes dans la région de Kherson depuis sa libération. « Les bombardements russes quotidiens détruisent la ville et tuent des civils », a-t-il écrit sur les médias sociaux. « De nombreuses personnes évacuent pour trouver refuge dans des régions plus calmes de l’État ».
Le premier train avec 100 résidents, dont 26 enfants, qui veulent être relogés dans des territoires plus sûrs d’Ukraine, a quitté Kherson vendredi, selon le ministère de la Réintégration des territoires temporairement occupés. Le gouvernement promet un hébergement gratuit, une aide humanitaire et un soutien financier à ces personnes.
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