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Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah a affirmé, ce mardi 3 janvier, que le projet américain dans la région consiste à imposer son hégémonie et à s’emparer des richesses pétrolières et gazières de la région.

Dans un discours prononcé à l’occasion du troisième anniversaire du martyre du chef de l’axe de la résistance Qassem Soleimani et Abou Mahdi Al-Mohandes, le numéro un du Hezbollah a déclaré que le but de l’assassinat de Soleimani et de ses compagnons était de briser la résistance et d’affaiblir les partis de l’axe de la résistance.

Abordant la formation du nouveau gouvernement israélien, le chef du Hezbollah a assuré qu’il ne nous effraie pas. « Un gouvernement regroupant un mélange de corrompus et de criminels fous et extrémistes hâtera la fin de l’entité temporaire (sioniste) ». « La stupidité des membres de ce gouvernement et leur atteinte aux lieux saints islamiques et chrétiens poussera la région toute entière à l’explosion », a-t-il mis en garde.

les principaux points de son discours :

Première version du projet US

La première version du projet américain a débuté en 2001 après la prise du pouvoir par le président américain à l’époque Georges W Bush.

L’Afghanistan ne devrait pas faire partie du projet américain. Il en a fait partie en raison des attentats d’al-Qaida aux USA.

Le projet était destiné à occuper 7 Etats dont la Syrie, le Liban, l’Irak, la Libye, la Somalie, l’Iran et le Soudan.

Les évènements du 11 septembre ont donné un push au projet américain dont le cœur est « Israël», pour frapper l’Afghanistan et l’Irak et s’approcher de l’Iran et de la Syrie.

Ils ont entrepris de frapper la résistance en Palestine puis la résistance au Liban en 2006. Le plan avait pour but de réaliser une invasion et d’imposer des forces multinationales dans l’aéroport, le port et les frontières du Liban.

Si la guerre sioniste l’avait emporté au Liban, elle se serait poursuivie pour achever la Syrie mais ceci n’a pas eu lieu.

Si la Syrie ne tenait pas ferme et qu’il n’y avait pas de volonté de résister en Irak, et s’il n’y avait pas de Soleimani et de (Imad) Moghniyeh, les USA auraient occupé la région.

Dans cette version du projet US hégémoniste, Haj Qassem Soleimani se trouvait sur les premières lignes.

Si nous collectons ce que la résistance irakienne a réalisé, la persévérance de l’Iran et de la Syrie ainsi que de la résistance au Liban et en Palestine, nous pouvons en conclure que la première version du projet US a échoué.

L’une des conséquences de la première version du projet US a été le retrait américain de l’Irak qui a été imposé par la résistance irakienne.

Deuxième version du projet US

La 2ème version du projet US est la plus dangereuse car elle se caractérise par la provocation des conflits internes entre les peuples eux-mêmes.

Dans cette version, les USA convoitaient que les Etats et les peuples s’entretuent et détruisent tout dans la région pour qu’ils reviennent en tant que sauveurs.

La seconde version du projet américain s’est aussi soldée par un échec grâce à la résistance des peuples et à la présence de Haj Qassem et Abou Mahdi al-Mohandes sur le terrain.

Raison de l’assassinat de Soleimani

Face à ces deux échecs importants et historiques du projet américain, nous arrivons à (l’ex-président américain Donald) Trump qui a vu qu’il lui fallait asséner un coup fatidique à l’Axe en tuant les deux commandants Soleimani et Mohandes.

L’objectif stratégique de l’assassinat était d’écarter le danger le plus stratégique qui guette l’entité sioniste.

Le but de l’assassinat était de briser la résistance, de terroriser les Irakiens et d’affaiblir les partis de l’axe de la résistance en Syrie, en Iran, au Liban et en Palestine.

Le martyr Qassem Soleimani s’est transformé après son martyre en un symbole inspirant, ses funérailles ont été les plus importantes de l’histoire.

Après son martyre, l’accord du siècle a échoué, et le Liban a fixé les règles d’engagement, tandis que la Syrie a fixé les règles politiques.

Quant à la 3eme version du projet américain, je l’aborderai dans mon prochain discours, après quelques jours.

Message au nouveau gouvernement israélien

Concernant la formation du nouveau gouvernement israélien, nous avons déjà essayé Netanyahu. Mais, le nouveau dans ce gouvernement c’est qu’il regroupe un mélange de corrompus et de criminels fous et extrémistes. Le nouveau gouvernement israélien ne nous effraie pas. Par contre, il nous amène à être plus optimiste. Inchallah Dieu hâte la fin de l’entité temporaire (sioniste) grâce à ce gouvernement et aux stupidités qu’il commettra. La politique des fous et des extrémistes envers la colonisation, l’atteinte à la mosquée d’AlAqsa et aux lieux saints islamiques et chrétiens poussera la situation au danger de l’explosion non pas en Palestine mais dans toute la région.

Si les USA ne veulent pas d’une deuxième guerre autre que celle en Ukraine, il faut qu’ils contrôlent ces fous et extrémistes.

S’agissant de la politique du gouvernement israélien envers le Liban, nous ne permettrons pas de changer les règles de confrontation. Il n’y aura aucune tolérance, en cas de n’importe quelle atteinte au statu quo régissant la situation sécuritaire au Liban.

Nous n’avons également aucune crainte concernant l’accord sur la démarcation des frontières maritimes.

L’œil doit rester rivé sur ce qui se passera à l’intérieur de la palestinien occupée, d’AlQuds, la mosquée d’AlAqa et en Cisjordanie.

Un président qui ne poignarde pas la résistance

S’agissant du dossier de l’élection d’un président au Liban, dans mon dernier discours, je n’avais pas dit que nous cherchons un président qui défend ou protège la résistance, mais un président qui ne poignarde pas dans le dos la résistance. C’est-à-dire, c’est une des caractéristiques qui s’ajoutent au candidat à la présidentielle.

Il est de notre droit naturel d’exiger un président qui ne poignarde pas la résistance dans le dos. La résistance au Liban n’a pas besoin de protection.

Un président qui ne poignarde pas la résistance ne mène pas le pays à la guerre civile, mais plutôt au dialogue et au consensus, et c’est dans l’intérêt national.

Je répète une énième fois aussi, en réponse à ceux qui croient que la présidentielle libanaise est en lien avec le dossier nucléaire iranien. La République islamique ne négocie que sur le dossier nucléaire, et cela a été prouvé ces dernières années.

Mais ce sont les Américains qui essaient d’introduire d’autres dossiers. Ce qui n’est pas le cas pour les Iraniens.

Donc, ceux qui parient sur le nucléaire devraient peut-être attendre des dizaines d’années.

Certaines réunions bilatérales qui ont eu lieu la semaine dernière au Liban ont été bonnes en l’absence d’un dialogue inclusif de la manière demandée par le président du parlement Nabih Berri.

La responsabilité des forces politiques libanaises et des blocs parlementaires est plus grande que jamais pour mener à bien la présidentielle.

Ceux qui attendent une entente saoudo-iranienne sur le Liban devraient attendre longtemps. Car l’Iran n’intervient pas au Liban depuis 40 ans. Lorsque les Saoudiens négocient avec les Iraniens, leur priorité va pour le Yémen et non le Liban.

Concernant notre différend avec le Courant patriotique libre (CPL), nous veillons à le régler par la communication et nous veillons à cette relation. Certains de nos alliés nous critiquent publiquement mais nous ne préférons pas procéder de la sorte car nous préférons en discuter entre nous.

S’agissant de notre relation avec le Courant patriotique libre, j’affirme que nous y tenons fermement. Il y aura des réunions prochainement. Nous ne retirerons jamais notre main des mains de nos alliés. Sauf s’ils le veulent. Je disais souvent au ministre Gebrane Bassil que si vous sentez que votre alliance avec nous vous embarrasse vous pouvez vous en dégager.

Al Manar