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Guerre en Ukraine, Italie, M.V. Zakharova, propositions de médiation, Russie
04-01-2023
Question : Que pensez-vous des informations qui sont apparues sur la volonté de Rome d’agir en tant que « garant » d’un règlement pacifique en Ukraine ? C’est ce qu’a notamment déclaré le président du Conseil des ministres italien, Giorgio Meloni, lors de la conférence de presse de clôture du 29 décembre 2022.
Réponse : Vous savez, de nombreux pays se déclarent prêts à participer au règlement de la crise ukrainienne, et certains nous proposent même directement leurs services de médiation. Le pape François, le président français Macron, le président turc Erdogan et d’autres chefs d’État et de gouvernement, des hommes politiques et des personnalités publiques en ont parlé. Certains le font sincèrement, tandis que d’autres poursuivent leurs propres objectifs égoïstes, en essayant de se « caler » dans le processus de négociation afin d’obtenir des dividendes de politique étrangère.
Toutefois, nous trouvons étrange d’entendre des propositions de médiation de la part de pays qui, dès le début de l’opération militaire spéciale en Ukraine, ont adopté une position anti-russe sans ambiguïté et très agressive, ont non seulement soutenu le régime meurtrier de Kiev, mais lui ont également fourni une assistance militaire et militaro-technique substantielle et ont délibérément fourni à l’Ukraine les armes les plus modernes. On sait que l’Italie fournit à Kiev des mines antipersonnel en plus d’une vaste gamme d’armes et d’équipements militaires.
Ces actions irresponsables non seulement multiplient le nombre de victimes, y compris parmi la population civile de Donbas, retardent la fin du conflit, mais risquent également d’entraîner les pays de l’OTAN dans un affrontement militaire direct avec la Russie. Toutefois, les parrains occidentaux de Kiev, dont l’Italie fait malheureusement partie, n’ont pas l’intention de s’arrêter ; au contraire, ils intensifient leurs livraisons.
De toute évidence, compte tenu de la position partiale adoptée par l’Italie, nous ne pouvons la considérer ni comme un « honnête courtier » ni comme un possible garant du processus de paix.
Il vaudrait mieux que les pseudo-gardiens de la paix européens cessent d’apporter un soutien militaire à Kiev et concentrent leurs efforts sur une collaboration plus ferme et plus exigeante avec le président ukrainien Zelensky, qui a exprimé à plusieurs reprises son rejet total de la résolution pacifique du conflit et a signé un décret le 30 septembre 2022 pour refuser les négociations avec le président russe Vladimir Poutine.
Ministère Russe des Affaires Etrangères