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Cette décision intervient après que le ministère de la Défense a confirmé l’annonce prochaine par l’administration Biden d’un autre programme d’assistance militaire d’une valeur de 3 milliards de dollars.

Russian Ambassador to US Anatoly Antonov (AFP)

En réponse à la décision de la Maison Blanche d’envoyer des véhicules de combat Bradley en Ukraine, l’ambassadeur de Russie aux États-Unis, Anatoly Antonov, a déclaré jeudi que cela indiquait que les États-Unis ne voulaient pas de paix ou de règlement politique pour la guerre en Ukraine.

Vendredi, le ministère américain de la défense a confirmé l’annonce prochaine par l’administration Biden d’un autre programme d’assistance militaire, qui prévoit l’envoi de véhicules de combat Bradley en Ukraine. Les médias rapportent que ce paquet comprend environ 3 milliards de dollars d’équipements militaires.

« Cette étape [la livraison de véhicules de combat Bradley] vient confirmer que nos interlocuteurs aux États-Unis n’ont même pas essayé d’écouter nos nombreux appels à prendre en compte les conséquences possibles d’une telle orientation dangereuse de la part de Washington », a déclaré M. Antonov aux journalistes, ajoutant que « personne ne devrait encore douter de la responsabilité de la prolongation de ce conflit. Toutes les actions de l’administration indiquent l’absence de tout désir de règlement politique. »

Les discussions sur la « nature défensive » des armes fournies par les pays occidentaux sont devenues « absurdes », car, poursuit-il, « il devient enfin clair pour l’ensemble de la communauté internationale qu’en 2014, les États-Unis ont déclenché une véritable guerre par procuration contre la Russie en soutenant des criminels nazis à Kiev. »
Trahisons occidentales

« Les actions de l’administration incitent les radicaux ukrainiens à procéder à leurs terribles actes. Avec chaque transfert consécutif d’armes, leur sentiment d’impunité se renforce », a conclu Antonov, affirmant en outre que l’Occident avait l’intention « d’affaiblir délibérément la Russie » sous la direction des États-Unis, même avant la guerre en Ukraine, rappelant les déclarations de l’ancienne chancelière allemande Angela Merkel et de l’ex-président français François Hollande.

En décembre, Mme Merkel a déclaré dans une interview au journal Zeit : « L’accord de Minsk de 2014 était une tentative de donner du temps à l’Ukraine. Elle a également utilisé ce temps pour se renforcer, comme on peut le voir aujourd’hui. L’Ukraine de 2014-2015 n’est pas l’Ukraine moderne. »

Hollande a également révélé que les accords internationaux pour lesquels la France s’est portée garante n’étaient guère plus qu’une ruse pour faire gagner du temps au régime ukrainien pendant qu’il modernisait son armée avec des équipements et des formations de l’OTAN.

« Depuis 2014, l’Ukraine a renforcé son dispositif militaire… C’est le mérite des accords de Minsk d’avoir donné cette opportunité à l’armée ukrainienne », a-t-il déclaré à un média ukrainien.

Tout récemment, le secrétaire d’État américain Antony Blinken a annoncé que les États-Unis allaient fournir une aide militaire supplémentaire de 1,85 milliard de dollars à l’Ukraine, cette aide consistant en un système de défense aérienne Patriot.

Al Mayadeen