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La vacance présidentielle, la crise énergétique et la constitutionnalité des réunions ministérielles en l’absence d’un chef de l’Etat ont été les dossiers abordés par sayed Hassan Nasrallah sur la situation interne du Liban.

Il a retiré ses accusations aux Etats-Unis d’empêcher le Liban d’acheminer du fuel iranien pour résoudre sa crise endémique en alimentation d’électricité, défiant leurs alliés libanais d’obtenir de leur part une exception comme ce fut le cas avec l’Irak et l’Afghanistan.

« Nous sommes des maitres avec nos alliés. Montrez-nous si vous êtes des maitres avec les vôtres, ou si vous êtes leurs esclaves et leurs sujets », les a-t-il bravés.

Crise del’électricité

Concernant le sujet de la crise énergétique, s’illustrant par « la crise d’électricité qui affecte la totalité de peuple libanais toutes communautés confondues ainsi que la vie économique et la vie des gens », selon les termes de sayed Nasrallah, il a dit : « il y a quelques mois, nous avions dit que nous étions disposés a fournir du fuel de l’Iran, pour une durée de 6 mois, afin d’augmenter les heures d’alimentation quotidienne à 8 heures par jour, et afin de mettre le Liban sur la voie de la solution. Nous avons pris l’initiative et entrepris nos contacts avec les Iraniens qui ont accepté notre demande, ce que le ministre Abdollahian a assuré durant sa visite à Beyrouth », la semaine passée.

« la proposition du fuel est toujours de vigueur mais ce sont les Américains qui entravent sa réalisation ».

vancance présidentielle

Nasrallah a rejeté les accusations lancées par quelques dirigeants libanais de la communauté maronite contre certaines parties libanaises de vouloir priver cette communauté de ses prérogatives politiques, notamment de de la présidence de la République qui lui est concédée par la charte libanaise.

Il a dit : « Nous comprenons que certaines autorités religieuses exercent une pression politique et médiatique sur les forces politiques représentées au Parlement afin d’accélérer les élections présidentielles, mais il importe de ne pas prononcer de discours qui attise les divisions communautaires »

Et d’assurer : « Je suis sûr qu’il n’y a pas de bloc parlementaire ou de forces politiques qui veuillent délibérément occulter la première position maronite… Tout le monde veut mettre fin à la vacance présidentielle pour ensuite former un gouvernement et ramener les choses à leur cours normal… Il est incorrect de promouvoir l’idée de l’occultation de la première position maronite et personne n’a l’intention de le faire. Personne ne prévoit la poursuite du vide présidentiel, je suis responsable (de mes mots). La vraie description aujourd’hui (de ce qui se passe) est qu’il y a plusieurs blocs parlementaires mais personne ne dispose de la majorité… C’est notre droit naturel de dire que nous voulons un président qui ne poignarde pas la résistance dans le dos. C’est aussi le droit naturel de tout bloc de dire qu’il ne veut pas de président proche du Hezbollah ».

Les sessions ministérielles sont constitutionnelles

Nasrallah a évoqué en troisième position la problématique qui découle de la vacance présidentielle, s’illustrant entre autres par la tenue des réunions du cabinet ministériel en l’absence de chef de l’Etat.

« La plupart des experts constitutionnels, des chrétiens et des musulmans, disent qu’il y a une possibilité de réunion du gouvernement intérimaire et nous sommes convaincus (par cette approche) dans des limites retreintes et exceptionnelles…notre conviction constitutionnelle est que le gouvernement intérimaire a le droit de se réunir pour prendre des décisions sur les questions urgentes et indispensables qui ne peuvent être ajournées… Le problème essentiel qui nous a amenés à soutenir la tenue de la session gouvernementale était la question des médicaments, en particulier les médicaments anticancéreux, ainsi que les soucis et les besoins des gens », a-t-il affirmé.

Le gouvernement doit se réunir pour résoudre les problèmes des gens

« Nous espérions que la session gouvernementale se limiterait à la question de l’électricité car c’est la plus urgente et pour éviter les tensions politiques », a-t-il ajouté. « Lorsque nous assistons à la session du gouvernement, nous ne défions personne, mais nous travaillons dans le cadre de nos convictions pour résoudre les crises des gens », a-t-il ajouté.

AL Manar