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« Si les Américains et certains de l’intérieur planifient pour le chaos et l’effondrement du pays, je leur dis vous allez perdre tout au Liban ».

Nasrallah s’exprimait lors d’un discours consacré à la mémoire des commandants martyrs, célébré chaque année le 16 février.

Il a mis en garde quiconque voulant « miser sur la souffrance » du peuple libanais « afin de le pousser à renoncer à ses choix » et à « renoncer à sa sécurité, à son existence, à sa souveraineté, à la sauvegarde de son honneur et des richesses », lui assurant qu’il est dans l’illusion.

« Si vous poussez le Liban vers le chaos vous allez perdre car nous allons en découdre avec votre filleul « Israël ». Celui qui voudrait pousser le Liban vers le chaos et l’effondrement devrait s’attendre de notre part à quelque chose qui n’est jamais passé dans son esprit ni dans son imagination. L’avenir vous le dira ».

Selon lui, la cause de ce qu’il se passe au Liban est « les pressions américaines et la politique de retrait des fonds et des dépôts bancaires d’une manière planifiée d’avance ». Réaffirmant qu’il faut relancer les secteurs industriel et agricole et celui des hydrocarbures.

Gare aux atermoiements dans le dossier du gaz et pétrole

Il a soupçonné des velléités destinées à laisser trainer le dossier de l’extraction du gaz des gisements offshores libanais, sur lequel un accord a été conclu entre le Liban et l’entité sioniste l’été dernier, avec la médiation américaine, non sans pression et mises en gardes du Hezbollah à l’adresse des Israéliens s’ils entament le forage avant un accord.

« Si nous savons qu’il y a des atermoiements dans le sujet de l’extraction de gaz et de pétrole de nos gisements, nous n’accepterons pas que l’ennemi extraie son gaz de Karish », a-t-il averti, après avoir signalé qu’Israël a entamé le forage de ce gisement qui faisait partie de la transaction avec le Liban. Il a aussi insisté sur la nécessité que les Libanais œuvrent pour « une économie puissante et la recherche de nouveaux marchés à l’instar de la Russie et la Chine ».

Les demandes américaines sont sans fin

Selon lui, il ne faut pas miser sur les Etats-Unis dont il accuse l’administration d’exploiter « la corruption, les lacunes, les erreurs de gestion et les manquements dans les responsabilité », car « leurs demandes sont sans fin et ils ne sont jamais satisfaits ». Rappelant un discours de l’ex-président américain Barak Obama, lors d’une conférence universitaire en 2022, dans laquelle il explique comment Washington œuvrent pour contrôler les autres pays.
« Obama a dit : nous avons seulement besoin de corrompre l’opinion publique d’un pays en envoyant des messages chaotiques, en soulevant des interrogations et en diffusant des rumeurs et l’idée des complots ».

Il a déclaré que le Liban est entré, à partir de 2019, dans un nouveau ciblage afin de remettre le Liban sous contrôle américain.
« Les Etats-Unis voudraient que le peuple perde confiance dans tous ses dirigeants et dans toutes les institutions politiques, comme ils l’ont fait d’innombrables fois dans les révolutions oranges qu’ils ont supervisés », a-t-il expliqué, opérant un lien avec le slogan qui avait été scandé lors des émeutes de novembre 2019, stigmatisant tous les leaders politiques du pays et les mettant tous dans un même sac.

Séisme en Syrie : fiasco des USA

Dans son discours Nasrallah a parlé aussi du séisme qui a frappé la Turquie et la Syrie le 6 février dernier. Estimant qu’il est l’évènement le plus important qui a traversé notre région ces semaines et que « c’est une épreuve pour toute l’humanité ».
« Dans cette épreuve, les États-Unis ont une nouvelle fois échoué. L’administration américaine a dévoilé son vrai visage féroce », a-t-il souligné.

« nous avons vu comment la communauté internationale et beaucoup d’Etats et de médias dans le monde se sont comportés avec les victimes sur le sol turc d’une part et les victimes dans les territoires syriens de l’autre. C’est une chute horrible. L’administration américaine a laissé les gens mourir les premiers jours du séisme via ses sanctions contre la Syrie et elle a attendu 9 jours pour accorder une exception bien limitée à la loi de César sur la Syrie ».

Al-Manar