Une enseignante d’espagnol du collège-lycée privé Saint-Thomas-d’Aquin à Saint-Jean-de-Luz a été poignardée ce mercredi 22 février par l’un de ses élèves alors qu’elle donnait cours. Une enquête pour assassinat a été ouverte, « Marianne » fait le point.

Ce qu’il s’est passé

La professeure d’espagnol a été poignardée par l’un de ses élèves alors qu’elle donnait cours, dans la matinée de ce mercredi 22 février. Selon le témoignage d’un élève, recueilli par France Bleu Pays basque, le jeune homme se serait levé en plein cours, tenant une arme blanche. Il aurait d’abord bloqué la porte de la salle avant de se diriger vers l’enseignante et de la poignarder en pleine poitrine.

Les autres élèves se sont alors enfuis de la classe. « On ne savait pas comment réagir, il y a un élève qui a ouvert la porte et on est tous partis. Moi je me suis enfuie, je suis sortie de l’établissement et le père d’une copine est venu me récupérer, je ne me sentais pas en sécurité dans le lycée » a également indiqué cette élève.

Qui est le suspect ?

L’auteur des coups est un lycéen de 16 ans, scolarisé en seconde, et n’est connu ni de la justice ni des services de police. Il n’avait pas non plus fait l’objet d’un signalement au sein de l’Education nationale, selon le ministre Pap Ndiaye qui s’est rendu sur place et a donné une conférence de presse en milieu de journée. Le ministre de l’Education nationale a annoncé une minute de silence dans tous les établissements scolaires jeudi à 15 heures.

L’adolescent a été interpellé peu après les faits et placé en garde à vue. Le suspect était « très calme » et a agi « sans rien dire », a déclaré à l’AFP une autre élève présente dans la classe au moment des faits. « Je ne l’ai pas vu se lever mais je l’ai vu face à la professeure, très calme, et il s’est approché d’elle et lui a planté un grand couteau dans la poitrine, sans rien dire », a déclaré Inès, 16 ans, à la presse, à la sortie de l’établissement.

Où en est l’enquête ?

Le procureur de Bayonne a précisé qu’une enquête pour assassinat avait été ouverte et confiée à la police judiciaire. Les enquêteurs travaillent donc sur la piste d’un acte prémédité. Le parquet doit donner une nouvelle conférence de presse demain jeudi en début d’après-midi. Elle permettra peut-être d’éclaircir les motivations du jeune homme.

« Rien ne laissait penser à la survenue d’un drame aussi épouvantable. Le directeur comme les enseignants ont pu dire que cet établissement est très calme, réputé pour son sérieux et pour la sérénité de son climat scolaire, il n’y a donc pas lieu d’en tirer des conclusions hâtives, une enquête débute », a complété le ministre de l’Education nationale.

Marianne