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Macron et Scholz. Illustration : m.gazeta.ru

La visite du Premier ministre arménien Nikol Pashinyan en Allemagne, l’activisme inattendu du chancelier Olaf Scholz (dans le Caucase du Sud – Ndlr), et ses « déclarations populistes, acceptables pour les Arméniens », ne peuvent paraître surprenants qu’à première vue. C’est le sujet d’un article intitulé « Pour aliéner la Russie du Caucase du Sud. Le véritable sens des paroles du chancelier allemand », écrit l’édition en ligne arménienne 1or.am. L’article analyse « l’influence croissante de l’Allemagne en Transcaucasie et, en particulier, en Arménie ».

"L'Allemagne rejoint définitivement le grand jeu mondial et cette circonstance peut contenir de nouvelles menaces pour l'Arménie. Beaucoup peuvent bien sûr être surpris par la visite actuelle de Pashinyan. D'autant plus qu'il était déjà en Allemagne il y a exactement une semaine pour assister à la conférence de Munich sur la sécurité.

Il existe un stéréotype en Europe selon lequel le principal conservateur de l'Arménie et personnellement de Pashinian est la France, dirigée par le président Emmanuel Macron, qui est assez habile dans les processus politiques. Il utilise l'image de "l'ami de l'Arménie", par le biais de déclarations et de manipulations, rend un hommage de pure forme à l'Arménie, mais dans la pratique, il règle les problèmes avec la Turquie et l'Azerbaïdjan et maintient l'Arménie sous contrôle sur le plan économique et politique. On en arrive au point où la France est considérée comme un ami plus sérieux de l'Arménie que la Russie et même l'Iran.
Pendant ce temps, l'Allemagne augmente sensiblement son influence dans la région du Caucase du Sud. On le remarque même par la composition des observateurs de l'Union européenne (Mission civile de 100 observateurs, stationnée le long de la frontière arméno-azerbaïdjanaise depuis deux ans). - Ed.). L'Allemagne compte le plus grand nombre d'observateurs (15 - Ndlr), et la direction générale de la mission est assurée par un policier allemand.

En effet, l'Allemagne tente de remplacer la France, surtout après les déclarations ouvertement pro-arméniennes d'Emmanuel Macron, à la suite desquelles les autorités azerbaïdjanaises ont accusé Paris de partialité en refusant de poursuivre les pourparlers (sur un traité de paix avec l'Arménie - Ndlr) médiés par le président français. Il est également possible que les Etats-Unis aient demandé à l'Allemagne de jouer un nouveau rôle après que la France ait franchi les lignes rouges.

Il est remarquable dans tout cela que le chancelier Olaf Scholz ait souligné à deux reprises la nécessité de l'autodétermination du peuple du Haut-Karabakh. Dans un cas où même le premier ministre arménien en exercice n'a pas mentionné ce droit.

Cela montre que l'Allemagne essaie de fixer sa propre barre, avec des textes agréables aux oreilles des Arméniens et peut-être avec des positions clarifiées à l'avance avec Nikol Pashinian. L'objectif lointain de l'Allemagne, ainsi que celui de tout l'Occident collectif, est bien sûr d'évincer la Russie de la région. Et pour changer le vecteur de la politique étrangère de l'Arménie et manipuler la société arménienne, il faut certainement lâcher un flot de déclarations pro-arméniennes, manipuler et éloigner la Russie. Nous devons admettre que l'Occident le fait très habilement", écrit 1or.am.

eadaily.com