La chaîne de télévision britannique Sky News a publié aujourd’hui une information selon laquelle, fin janvier, 100 millions de cartouches et 300 000 obus d’artillerie, de chars, de roquettes, de grenades et de mortiers ont été expédiés du port iranien d’Amirabad vers Astrakhan. La cargaison comprenait également 10 000 casques et gilets pare-balles.

Toutes les munitions et l’équipement ont été transportés par les navires russes Musa Jalil et Begey qui ont quitté l’Iran le 10 janvier et sont arrivés dans un port russe le 27 janvier. Selon les médias britanniques, les autorités russes ont payé en espèces la cargaison destinée à l’Iran.

🔻Ces informations sont-elles vraies ?

Les agences de presse occidentales ont l’habitude de diffuser de fausses informations ou de publier des informations non vérifiées dans le but de faire du battage médiatique, en essayant de tirer profit de sujets brûlants.

Toutefois, dans ce cas particulier, il est fort probable que les informations soient vraies. Le 15 février dernier, nous évoquions le développement de la coopération entre la Russie et l’Iran, dans le cadre de laquelle un accord a été conclu pour l’achat d’obus destinés aux systèmes d’artillerie soviétiques.

Les dépôts iraniens disposent d’importants stocks d’obus de même calibre que ceux utilisés par l’armée russe. Une grande partie de l’armement total de l’Iran est constituée soit de canons soviétiques, soit de modèles iraniens copiés sur ces derniers.

Les unités russes sur la ligne de front ont besoin de munitions à grande échelle, qu’il est extrêmement difficile de produire dans de telles quantités à l’heure actuelle.

Les Iraniens, quant à eux, ont besoin d’argent et de marchés pour leurs produits militaires. Le rapport publié par la chaîne britannique ne fait que confirmer une fois de plus le niveau croissant de la coopération militaro-technique russo-iranienne.

Face à l’ensemble des sanctions occidentales et des pressions diplomatiques exercées sur les deux pays, ce niveau d’interaction bilatérale semble tout à fait logique.

Rybar