Une nouvelle journée de manifestations, la huitième depuis le 19 janvier, est d’ores et déjà prévue mercredi 15 mars par les syndicats, en parallèle de la réunion de la commission mixte paritaire

C’est au cours de la réunion de cette instance représentative du Parlement, composée de sept sénateurs et sept députés, et où la droite parlementaire, majoritaire au Sénat, dispose du plus de sièges (cinq contre quatre attribués au camp présidentiel), que les parlementaires désignés doivent se mettre d’accord sur un texte commun. Si accord il y a, un vote définitif de la réforme sera organisé dans la foulée à l’Assemblée nationale et au Sénat.

Dans un communiqué diffusé samedi soir, l’intersyndicale a par ailleurs dénoncé le « mépris » d’Emmanuel Macron, qui a refusé vendredi de recevoir les organisations syndicales après leur demande. Les huit syndicats de salariés alliés dans la lutte contre la réforme mettent le président de la République au défi « d’organiser une consultation citoyenne [sur le texte] dans les plus brefs délais ».

« J’implore ceux qui dirigent ce pays de sortir de cette forme de déni du mouvement social », avait déclaré plus tôt le leader de la CFDT, Laurent Berger, en amont de la manifestation parisienne, faisant part de la « sidération » des militants devant la décision du président de la République. « Puisqu’il est si sûr de lui, il n’a qu’à consulter le peuple. On verra la réponse du peuple », avait quant à lui déclaré le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, au sujet d’Emmanuel Macron.

Au Sénat, les débats s’accélèrent avec un potentiel vote de la réforme des retraites dans la soirée ou la nuit

Depuis la reprise de la séance à 14 h 30, le rythme des débats s’accélère au Sénat. Du fait, entre autres, de la fin des votes des amendements et articles ainsi que la limitation de la prise de parole dans l’hémicycle provoquée par le déclenchement de la procédure du vote bloqué hier par le gouvernement, et le retrait d’un amendement du chef de file des sénateurs LR, Bruno Retailleau, qui a donné un coup d’accélérateur aux débats en divisant par deux le nombre d’amendements restant à examiner en début d’après-midi.

Pour rappel, le Sénat a quoi qu’il arrive jusqu’à demain minuit pour finir d’examiner le texte. Le vote bloqué, qu’a activé le gouvernement par l’article 44.3 de la Constitution, contraint depuis hier les sénateurs à se prononcer seulement par un seul vote sur l’ensemble du projet de loi, en ne retenant que les 70 amendements choisis par le gouvernement.