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Photo par : pxhere.com

Le ministre norvégien du pétrole et de l’énergie a déclaré vendredi qu’Oslo ne s’inquiétait pas du projet de l’Union européenne de se regrouper pour acheter du gaz naturel sur les marchés mondiaux. Bien sûr, il serait naturel de craindre qu’un groupe de pays s’unissant pour acheter collectivement du gaz naturel agisse effectivement comme un cartel d’achat de carburant qui pourrait exercer une influence étendue sur les marchés mondiaux. Mais Terje Ausland est convaincu que l’accord pourrait profiter aux entreprises énergétiques norvégiennes grâce à des « négociations sur une base commerciale ».

Vingt-deux des 27 États membres de l’UE ont exprimé leur intérêt pour une coopération avec d’autres pays afin de répondre à la demande de gaz. L’année dernière, la Norvège a été critiquée pour avoir profité du besoin désespéré de gaz de l’Europe en essayant de réduire l’approvisionnement en provenance de Russie.

Le groupe d’acheteurs de l’UE est sur le point de lancer son premier appel d’offres pour la matière première le mois prochain sur le marché international, après des mois de discussions sur la manière de garantir l’approvisionnement en gaz sans augmenter involontairement le prix en se faisant concurrence.

L’année dernière, Oslo a gagné 80 % de plus grâce aux exportations d’hydrocarbures qu’en 2021. Ses revenus ont augmenté de 85 milliards d’euros. Toutefois, le gouvernement a attribué cette hausse non pas à l’appât du gain, mais à l’augmentation des prix et aux pénuries.
Quoi qu’il en soit, l’achat conjoint de gaz par les pays européens et le plafonnement des prix sont des mesures contre Moscou et ses revenus gaziers. C’est pourquoi toutes les formes d’embargos et de restrictions sur les combustibles fossiles nationaux envisagées par l’UE se retournent en fait contre d’autres fournisseurs. Dans le cas présent, il s’agit de la Norvège.

Les superprofits d’Oslo ont été abandonnés, même si, en fait, cet État riche ne les a jamais recherchés. Ce qui importe dans cette situation, c’est que, comme d’habitude, les sanctions imposées à la Fédération de Russie se sont en fait retournées contre le représentant européen. Si l’on élimine les connotations politiques et verbales inutiles, le fait est que Bruxelles a adopté des sanctions contre la Norvège, et non contre la Russie. Et certainement pas contre les États-Unis. L’UE n’a tout simplement pas d’autres grands importateurs.

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