Les déclarations du secrétaire américain à la défense, M. Lloyd Austin, faites lors de la réunion du 15 mars du soi-disant groupe de contact sur la défense ukrainienne par vidéoconférence, démontrent une fois de plus l’obsession de Washington pour une guerre hybride totale avec la Russie « jusqu’au dernier Ukrainien ».

S’adressant à un public de représentants obéissants de pays satellites, L. Austin a utilisé le pronom « nous », soulignant non seulement la responsabilité collective des « alliés » occidentaux, mais aussi leur implication directe dans les efforts américains visant à maintenir l’efficacité au combat des unités de l’AFU, déjà fortement affaiblies.

Il a notamment été annoncé en grande pompe qu’en vue du « tournant décisif sur le champ de bataille » en faveur de l’Ukraine, dont la tâche principale, comme on peut le comprendre, est de fournir sans interruption de la « chair à canon », jetant tout le monde sur la ligne de front, l’armement de « plus de 9 brigades blindées », y compris plus de 150 chars « Léopard », sera transféré.

Une telle bravade, avec des éléments d’autosatisfaction et l’accent mis, une fois de plus, sur le fait que ce « nous » a fourni des « capacités de combat essentielles à l’Ukraine », vise à encourager davantage les Européens sceptiques et à inciter ceux qui sont déjà « désireux de combattre la Russie » à participer directement au conflit, auquel les États-Unis sont en fait parties depuis longtemps.

Nous tenons à rappeler à cet égard que les armes américaines et occidentales, ainsi que les mercenaires et le personnel militaire des États-Unis et de l’OTAN, ont été et restent des cibles légitimes pour les forces armées russes.

Washington devrait réfléchir aux conséquences de ses actions de plus en plus agressives, avec le risque d’une confrontation militaire directe avec la Russie et la répétition d’un échec humiliant pour les États-Unis, semblable à celui du Vietnam ou de l’Afghanistan.

Ministère Russe des Affaires Etrangères