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Agence France Presse

L’ambassadeur d’Arabie saoudite au Yémen, Mohammed al-Jaber, a été reçu par le chef politique des rebelles, Mehdi Machat, selon les médias des houthis, l’agence de presse Saba et la chaîne de télévision Al-Massira. Ces dernières ont diffusé des images montrant les deux hommes se serrant la main.

Les négociateurs saoudiens sont venus « discuter des moyens d’avancer vers l’instauration de la paix », ont indiqué à l’AFP deux diplomates yéménites travaillant dans le Golfe et ayant requis l’anonymat.

Contactées par l’AFP, les autorités saoudiennes n’ont pas souhaité commenter ces informations.

Une trêve en discussion

Le pays le plus pauvre de la péninsule arabique subit l’une des pires crises humanitaires au monde. La guerre a fait des centaines de milliers de morts et des millions de déplacés, avec des défis colossaux comme les épidémies, la faim aiguë et un effondrement économique, sur fond de baisse de l’aide internationale.

«Faire des progrès au Yémen a toujours été une priorité pour les Saoudiens mais, sans les Iraniens, les choses n’iraient pas aussi vite que ce que nous voyons aujourd’hui», a déclaré à l’AFP l’analyste saoudien Hesham Alghannam. «Par le passé, les discussions avec (les Houthis) n’ont pas été très fructueuses, c’est le moins que l’on puisse dire», a fait remarquer l’universitaire basé à Ryad.

Arrivés samedi, des médiateurs omanais sont également à Sanaa pour permettre la signature d’un accord sur une trêve durable. Une trêve a été conclue il y a un an au Yémen et a été depuis largement respectée, mais n’a pas été officiellement renouvelée à son expiration en octobre dernier.

Une nouvelle trêve en discussion comprend des exigences longtemps imposées par les rebelles, ont indiqué des sources gouvernementales yéménites à l’AFP. Il s’agit d’abord de la levée du blocus aérien et maritime que maintient l’armée saoudienne sur le pays, empêchant les aéroports et les ports sous contrôle rebelle d’opérer sans l’aval de Riyad. Autre exigence: le paiement par le gouvernement des salaires de tous les fonctionnaires, y compris ceux travaillant dans les régions tenues par les Houthis.