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First Republic » La banque américaine First Republic a été saisie par les autorités et revendue à JPMorgan.

Les autorités américaines ont pris le contrôle de la banque régionale First Republic et en ont revendu la grande majorité à JPMorgan Chase. Elles ont acté ainsi la deuxième plus grosse faillite de l’histoire des Etats-Unis et espèrent mettre fin à la crise bancaire.

L’établissement était sous forte pression depuis les défaillances rapprochées de deux établissements au profil similaire, Silicon Valley Bank et Signature. Mais First Republic n’est pas parvenu à trouver un plan de sauvetage satisfaisant et quand il a confirmé lundi dernier que de nombreux clients avaient retiré plus de 100 milliards de dollars de dépôts au premier trimestre, son action, déjà mal en point, a piqué du nez.

Les autorités, qui semblaient réticentes à venir à la rescousse d’une troisième banque en peu de temps, sont finalement montées hier au créneau, sollicitant les offres d’établissements financiers avant de saisir officiellement First Republic.

Il s’agit de la deuxième plus grosse faillite bancaire de l’histoire des Etats-Unis après celle de Washington Mutual en 2008. Les actifs de cette dernière avaient, eux aussi, été en grande partie acquis par JPMorgan qui, sous la houlette de son patron Jamie Dimon, a plusieurs fois secouru des établissements en difficulté.

Selon l’accord noué hier, la plus grosse banque du pays va récupérer tous les dépôts de First Republic ainsi que presque tous ses actifs, tandis que ses agences devaient pouvoir rouvrir hier selon les modalités habituelles.

«Notre gouvernement nous a invités, ainsi que d’autres, à intervenir, et nous l’avons fait», a déclaré Jamie Dimon dans un communiqué. L’opération permet, selon lui, de «minimiser les coûts» pour le fonds d’assurance-dépôts.

L’opération implique en effet que les prêts de First Republic doivent être réévalués à la baisse et l’agence en charge de garantir les dépôts, la FDIC, a accepté d’assumer une partie de ces pertes. Cela va lui coûter environ 13 milliards de dollars, une somme qui proviendra des cotisations versées par les banques.

ATS/AFP