Selon des constitutionnalistes et des historiens, les déchirements qui ont suivi la réforme des retraites sont plus qu’une crise : ils pourraient marquer le début de la fin de la Vème République, qui confère tant de pouvoir au président.
Erika Burri
Emmanuel Macron a promis de réformer les institutions de la France. Mais il n’est pas certain qu’il réduise également ses pouvoirs en tant que président.

Parmi les démocraties d’Europe occidentale, le système français a le label « exécutif fort, parlement faible ». Mais cette brève description semble aujourd’hui, au lendemain de la réforme des retraites, minimisée par les constitutionnalistes et historiens français : dans des interviews et des tribunes dans les journaux, ils parlent d’une « démocratie électorale », de la « monarchie républicaine », d’une « anomalie » parmi les démocraties occidentales, voire d’un « accident historique » qu’il faut réparer.
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