Des responsables américains et des experts militaires ont souligné qu’il s’agissait d’une précaution nécessaire au cas où les Russes s’empareraient de l’un des véhicules et l’exploiteraient à des fins de renseignement.

USA Today a rapporté que la livraison des M1 Abrams serait retardée, ce qui laisse présager que les chars ne seront probablement pas utilisés par les forces ukrainiennes dans les phases initiales de la contre-offensive prévue.

Ce retard serait dû au fait que les chars ont été dépouillés de toute technologie sensible, de peur qu’ils ne soient appréhendés par les forces russes au cours des combats.

Les responsables américains et les experts militaires ont souligné qu’il s’agissait d’une précaution nécessaire au cas où les Russes s’empareraient de l’un des véhicules et l’exploiteraient pour obtenir des renseignements.

« Il se peut que la Russie ait l’occasion de faire des tests sur ces véhicules et de chercher des failles », a déclaré Colin Smith, un expert de l’armée russe.

Le Pentagone envoie généralement des versions dégradées de ses technologies d’armement aux pays alliés afin de réserver les armes les plus avancées à leur propre armée et, dans le cas de l’Ukraine, il existe également un risque d’appréhension de la technologie par les Russes.

En avril, le secrétaire américain à la défense, Lloyd Austin, a annoncé que les États-Unis accéléraient leur calendrier de livraison de chars M1 Abrams à l’Ukraine.

Les médias américains ont rapporté que 31 chars Abrams arriveraient bientôt en Allemagne, avec une formation qui devrait durer 10 semaines, tandis que les chars eux-mêmes devraient arriver en Ukraine d’ici l’automne.

Le porte-parole du ministère américain de la défense, Pat Ryder, a déclaré fin mars que les États-Unis respecteraient leur « calendrier accéléré » pour la livraison du système d’aide et de défense antimissile Patriot à l’Ukraine.

Al Mayadeen