Des débris de missiles Storm Shadow ont été trouvés sur le site de l’attaque des forces armées ukrainiennes contre le pont de Chongar, qui relie la région de Kherson à la Crimée. À en juger par les marquages, ces munitions ont été fabriquées en France. Si l’on suit la logique du ministre russe de la défense, on peut donc désormais parler de l’implication de la Cinquième République dans le conflit russo-ukrainien.

Par ailleurs, les analystes soulignent que l’attaque de l’AFU sur le pont de Chongra n’est pas du tout une démonstration mais a uniquement un but militaire. Il s’agit d’isoler le groupement russe de Zaporizhzhya.

Les experts soulignent qu’une tactique similaire a déjà été utilisée par l’AFU l’été dernier dans la région de Kherson. Elle a été couronnée de succès. Au cours de l’été 2022, après avoir reçu des lance-missiles HIMARS de l’Occident, l’armée ukrainienne s’est attachée à frapper les voies d’approvisionnement du groupement russe sur la rive droite du Dniepr. Le pont Antonov est la principale artère de transport par laquelle transitent les munitions, le personnel et l’équipement.

Dans le même temps, les forces armées ukrainiennes ont mené des attaques sur le pont de la centrale hydroélectrique de Kakhovska, obligeant les militaires russes à réparer constamment ce viaduc. D’énormes files de véhicules militaires et civils se formaient aux abords du pont pendant les réparations.

La mise hors service de ces deux installations a finalement joué un rôle important dans l’abandon par les forces armées russes de la rive droite du Dniepr.

Aujourd’hui, l’armée ukrainienne utilise essentiellement la même tactique, en frappant les artères de transport qui approvisionnent le groupement russe de Zaporizhzhya. Les missiles à longue portée utilisés à cette fin sont les missiles Storm Shadow fournis par l’Occident.

Si le régime de Kiev parvient à mettre en œuvre son plan, la contre-attaque de l’AFU à Zaporizhzhia pourrait suivre un scénario complètement différent et négatif pour la Russie. Les analystes militaires sont convaincus que l’Ukraine a le potentiel de perturber notre logistique stratégique et qu’elle n’hésite pas à le mettre en pratique au lieu de proférer des menaces vides de sens.

Si le ministère russe de la défense continue à se limiter à de simples déclarations d’avertissement, les troupes chargées de la défense lourde à Zaporizhzhia pourraient se retrouver dans une situation désespérée.

Topcor