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Lors du point de presse régulier de l’ONU à Genève vendredi, le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme a pressé la France « de s’attaquer sérieusement aux profonds problèmes de racisme et de discrimination raciale parmi les forces de l’ordre ». Une accusation jugée « totalement infondée » par le ministère français des Affaires étrangères qui a immédiatement réagi.
Les violences inquiètent aussi les voisins de la France. Le Royaume-Uni et d’autres pays européens, ainsi que les États-Unis, ont mis en garde leurs ressortissants en les pressant d’éviter les zones d’émeutes.
La question de l’état d’urgence est posée dans le pays par une partie du monde politique et scrutée à l’étranger, d’autant plus que la France accueille à l’automne la Coupe du monde de rugby, puis les Jeux olympiques à Paris à l’été 2024.
L’état d’urgence, qui permet aux autorités administratives de prendre des mesures d’exception comme une interdiction de circuler, avait été décrété en novembre 2005 après 10 jours d’émeutes dans les banlieues françaises déclenchées par la mort de deux adolescents, électrocutés dans un transformateur électrique où ils s’étaient cachés pour échapper à la police.
Cette fois, Nahel M. a été atteint d’une balle au thorax par le tir à bout portant d’un des deux policiers qui tentaient d’immobiliser son véhicule. Ce dernier, un motard de 38 ans, a été inculpé jeudi pour homicide volontaire et placé en détention. Une vidéo le montre appuyé sur le côté de la voiture, tenant en joue le conducteur avant de tirer à bout portant quand le véhicule redémarre brusquement.