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Après trois jours d’émeutes en France, la situation semble toujours aussi tendue dans plusieurs villes de France.

Agences

Protesters clash with CRS riot police at the Porte d'Aix in Marseille, southern France on June 30, 2023, over the shooting of a teenage driver by French police in a Paris suburb on June 27. The unrest has come in response to the killing of 17-year-old Nahel, whose death has revived longstanding grievances about policing and racial profiling in France's low-income and multi-ethnic suburbs. (Photo by CHRISTOPHE SIMON / AFP)
©AFP

La situation a de nouveau dégénérer ce vendredi soir dans plusieurs grandes villes comme Paris, Lyon ou Strasbourg. Mais c’est surtout à Marseille que les forces de l’ordre ont fait face à des violences importantes.

À minuit, la situation restait tendue à plusieurs endroits, notamment à Paris où la Brav-M et les CRS étaient déployés, à Lyon où le RAID restait sur le qui-vive, et surtout dans la Cité phocéenne où des centaines de personnes couraient encore dans les rues.

Mbappé et les Bleus

Kylian Mbappe a publié un communiqué sur les réseaux sociaux où il demande, comme ses confrères de l’équipe de France, aux émeutiers d’arrêter les violences. « Depuis ce tragique événement (la mort de Nahel, ndlr), nous assistons à l’expression d’une colère populaire dont nous comprenons le fond, mais dont nous ne pouvons cautionner la forme », lit-on. Les Bleus appellent « à l’apaisement, à la prise de conscience et à la responsabilisation ».

« Il existe d’autres manières pacifiques et constructives de s’exprimer […] Le temps de la violence doit cesser », conclut le texte.

Marseille

À Marseille, la police et les CRS essuie de nombreux tirs de mortiers. Des magasins, dont au moins une bijouterie, ont été pillés par des casseurs. Des poubelles et du mobilier urbain ainsi que des véhicules sont en feu dans plusieurs quartiers, dont celui du Vieux Port.

la préfecture des Bouches-du-Rhône recommande d’éviter le centre-ville de la cité phocéenne. « De nombreux groupes violents sont toujours présents en centre-ville de Marseille »

Selon le quotidien régional Le Dauphiné, des magasins de la ville de Grenoble seraient en proie à des pillages. Des dizaines de jeunes ont été aperçus avec des objets venant de boutiques de sport au milieu de tirs de mortiers d’artifice, de grenades lacrymogène et d’incendies de poubelles et vélos. Quelques voitures ont été incendiées en périphérie.

Entre 21h00 et 21h30, une armurerie qui se trouve à Marseille a été pillée selon nos confrères de BFMTV. Plusieurs armes de chasse ont été volées. Une personne a été arrêtée en possession d’un fusil de chasse.

La police dénombre désormais 80 interpellations à Marseille, où les tensions ne s’apaisent pas. Le commissariat a notamment été pris pour cible.

Lyon

Des affrontements ont opposé manifestants et force de l’ordre vendredi soir devant l’Hôtel de ville à Lyon, au début d’un rassemblement contre les violences policières interdit par la préfecture du Rhône.

Malgré l’interdiction, la foule a afflué vers 20H00 au centre-ville, pour atteindre 1.300 personnes, selon la préfecture. Les forces de l’ordre ont répliqué par des gaz lacrymogènes à des tirs de mortiers d’artifice provoqués par des manifestants cagoulés, a constaté l’AFP sur place.

Darmanin

Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a affirmé que le gouvernement “n’écartait aucune hypothèse” quant à l’éventuelle mise en place d’un état d’urgence. “En 50 ans, on a utilisé quatre fois l’état d’urgence. Le président Chirac l’avait utilisé après 10 jours d’urgence. Nous n’écartons aucune hypothèse. Nous verrons après la nuit prochaine ce que le président décidera”, a-t-il précisé, sur le plateau du 20H du JT de TF1.

Un total de 45.000 policiers et gendarmes seront mobilisés dans la nuit de vendredi à samedi pour tenter d’enrayer les violences qui secouent la France depuis la mort mardi de Nahel, tué par un policier lors d’un contrôle routier, a annoncé le ministre de l’Intérieur.

”Davantage d’unités spécialisées”, comme le RAID, la Brigade de recherche et d’intervention (BRI) ou le Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) seront mobilisés, a ajouté Gérald Darmanin sur TF1, parlant de “moyens exceptionnels”.