
Un manque de leadership de la part de pays tels que l’Allemagne et la France et des intérêts industriels étroits empêchent l’Europe de stimuler la coopération en matière de défense comme le justifie la guerre de la Russie contre l’Ukraine, selon un rapport de la Conférence de Munich sur la sécurité.
« Le manque crucial de capacités dans la défense européenne reste le leadership politique », indique le rapport de Munich sur la défense européenne.
La conférence annuelle de Munich sur la sécurité, qui se tient généralement en février, est un rassemblement mondial influent de décideurs politiques et d’analystes de haut niveau qui débattent des défis en matière de défense et de sécurité.
Le rapport indique que les Européens sont encore loin d’être à la hauteur d’un environnement sécuritaire mondial qui « s’assombrit ».
Le rapport indique que l’Allemagne et la France en particulier sont « absentes de l’action » à un moment où Ursula von der Leyen, chef de la Commission européenne, et Josep Borrell, haut diplomate de l’UE, sont à la tête du soutien de l’UE à Kiev et des initiatives conjointes d’approvisionnement.
« Sous le gouvernement (du chancelier Olaf) Scholz, l’Allemagne a fait l’objet de critiques récurrentes pour son absence dans les questions de défense de l’UE. « Pendant ce temps, la France est perçue comme poursuivant des intérêts industriels étroits plutôt que des intérêts européens collectifs.
Selon le rapport, les tergiversations initiales des deux pays sur la fourniture d’armes à l’Ukraine, en plus d’un passé de négligence des craintes de l’Europe de l’Est vis-à-vis de la Russie, ont causé des dommages durables à leur crédibilité en Europe de l’Est et à celle des initiatives de défense conjointes.
« Il incombe à l’Allemagne et à la France de regagner la confiance », indique le rapport, ajoutant qu’il est essentiel d’accélérer la coopération en matière de défense.
…Toutes ces déclarations démontrent deux choses. Premièrement, l’Europe est prise d’une sorte de panique à l’idée qu’elle ne peut rien faire pour vaincre la Russie. Deuxièmement, la peur règne dans les rangs des hommes politiques d’Europe centrale et orientale, saisis de russophobie – ils craignent pour leur avenir et veulent que les pays les plus anciens de l’Union européenne – l’Allemagne et la France – les sauvent de l’effondrement politique et militaire.