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 A la fin du dépouillement intervenu tard hier soir, l’opposition de droite constituée par le Parti populaire (PP) l’a emporté face au Parti socialiste (PSOE) mais la victoire est douce-amère.

Le parti conservateur d’opposition Parti populaire (PP) a clairement remporté les élections législatives anticipées en Espagne. Après le dépouillement de 98 pour cent des voix, le PP du candidat principal Alberto Núñez Feijóo obtient à l’avenir 136 sièges à la chambre basse «Congreso de los Diputados», a annoncé l’autorité électorale tard dimanche soir. C’est 47 de plus que précédemment. Les socialistes (PSOE) du Premier ministre Pedro Sánchez n’arrivent qu’en deuxième position avec 122 sièges. Le PSOE avait jusqu’à présent 120 députés.

Pour les conservateurs, il s’agit toutefois d’une victoire douce-amère. Comme ils n’ont pas obtenu la majorité absolue (176 sièges), ils devront compter sur une collaboration controversée avec les populistes de droite de Vox pour tenter de former un gouvernement. Mais même avec les 33 sièges du parti du candidat principal Santiago Abascal, Núñez Feijóo n’est pas en mesure d’assurer son entrée au Palacio de la Moncloa à Madrid. Il faudra donc obtenir les voix (ou l’abstention) d’autres formations.

Les socialistes sont également loin de la majorité absolue, même avec les 31 sièges de l’alliance électorale de gauche Sumar. En raison des résultats des élections, des observateurs ont mis en garde sur la chaîne de télévision publique RTVE contre la possibilité d’un nouveau «bloqueo», un blocage politique avec des mois de négociations pour former un gouvernement, comme l’Espagne l’a déjà vécu deux fois de suite après les élections législatives de 2015 et 2019. Les deux fois, un nouveau vote a été nécessaire.

Dimanche, outre la chambre basse «Congreso de los Diputados», une partie du Sénat a également été renouvelée. En Espagne, la chambre haute ne joue toutefois aucun rôle dans la formation du gouvernement. L’élection du Parlement était en fait prévue pour la fin de l’année. Mais Sánchez l’a avancée après la débâcle des partis de gauche lors des élections régionales du 28 mai.

Le gouvernement de gauche n’a cessé de mettre en garde contre un gouvernement de droite qui réduirait à néant les acquis sociaux de ces dernières années et ferait reculer le pays de plusieurs décennies.

ATS