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Burkina Faso, CEDEAO, France, Guinée., Mali, menace d'intervention, Niger
Dans un communiqué conjoint publié par les autorités du Burkina Faso et du Mali, les deux pays ont averti que toute intervention militaire au Niger pour rétablir le président déchu Mohamed Bazoum constituerait une déclaration de guerre contre leurs propres pays, ajoutant que les conséquences d’une intervention militaire déstabiliseraient l’ensemble de la région du Sahel.
Ces propos interviennent un jour après que la nouvelle junte nigérienne a déclaré que son ancien colonisateur, la France, cherchait des moyens d’intervenir militairement pour rétablir M. Bazoum dans ses fonctions.
Par ailleurs, les dirigeants des États d’Afrique de l’Ouest membres de la CEDEAO ont menacé dimanche de recourir à la force pour rétablir M. Bazoum et ont imposé des sanctions financières immédiates après avoir lancé un ultimatum d’une semaine pour qu’il cède le pouvoir.
« Toute intervention militaire contre le Niger équivaudrait à une déclaration de guerre contre le Burkina Faso et le Mali », ont déclaré le Mali et le Burkina Faso, ajoutant que les « conséquences désastreuses d’une intervention militaire au Niger… pourraient déstabiliser toute la région ».
Ils ont également exprimé leur refus d’appliquer les « sanctions illégales, illégitimes et inhumaines contre le peuple et les autorités du Niger ».
Depuis le début de la guerre en Ukraine, le continent africain a été balayé par une vague de changement alimentée par un sentiment d’impérialisme anti-occidental.
Après le Burkina Faso et le Mali, le Niger est le troisième pays en moins de trois ans à être secoué par un coup d’État militaire.
Tout comme les dirigeants africains renversés par des juntes militaires, Bazoum était également soutenu par les puissances occidentales.
La France, ancien colonisateur, et l’Union européenne ont suspendu leur coopération en matière de sécurité et leur aide financière au Niger après le coup d’État, tandis que les États-Unis ont menacé de réduire également leur aide.
La Guinée, État membre de la CEDEAO, a déclaré dans un communiqué séparé qu’elle n’était pas d’accord avec « les sanctions recommandées par la CEDEAO, y compris l’intervention militaire » et qu’elle avait « décidé de ne pas appliquer ces sanctions, qu’elle considère comme illégitimes et inhumaines ».
Agences