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AFP

Déplorant un « effondrement généralisé » de la France, la cheffe de file des députés du Rassemblement national a détaillé durant une petite demi-heure à la tribune les ressorts de ce « déclassement », des services publics à l’économie, en passant par la « faillite » en termes d’immigration ou par la « pandémie de violence débridée ».

Depuis son fief du Pas-de-Calais, Mme Le Pen a notamment épinglé la « situation dramatique » de l’école et les « fausses réponses » apportées, selon elle, par le ministre de l’Education Gabriel Attal.

Quant à l’interdiction de l’abaya prononcée à la rentrée scolaire, « j’ai du mal à être fascinée par la mise en place d’une mesure qui, en réalité, aurait dû être en vigueur depuis le vote de la loi de 2004 sur les signes religieux à l’école, si nous avions des gouvernants moins timorés », a-t-elle grincé.

Plus généralement, Mme Le Pen s’en est prise au « subtil mélange de marketing et de malhonnêteté » qui teinte « la politique d’Emmanuel Macron » en tous domaines, de l’hôpital aux Ehpad en passant par les transports publics.

Elle a également attaqué le « désintérêt, voire la nonchalance qu’affichent Emmanuel Macron et certains de ses ministres pour la protection des Français », visant particulièrement l’immigration illégale.

Egrénant quelques propositions (abaissement de la TVA, augmentation salariale des professeurs…) au cours de son discours, Mme Le Pen a estimé qu’il est « désormais loin le temps où l’opposition que nous incarnons n’était qu’une force de contestation ».

« Plus que jamais nous incarnons un espoir et des solutions », a-t-elle encore lancé, en fixant comme cap les prochaines élections européennes de juin 2024, « un rendez-vous démocratique fondamental pour les Français ».

La cheffe de file des députés RN a précisé qu’elle présenterait le week-end prochain à Beaucaire (Gard) une « proposition qui devrait réunir tous ceux qui sont attachés à leur nation et qui sont conscients que sans elle, il n’y a plus ni liberté, ni prospérité, ni identité, ni sécurité, ni progrès ».

Avant son allocution, Mme Le Pen avait déambulé à la braderie de la ville, se prêtant au jeu des selfies ou posant dans une Volkswagen ancienne avec des jeunes femmes habillées dans un style rétro années 1950.

« On fera beaucoup plus le jour où on sera en situation, ne vous en faites pas », a-t-elle glissé à une habitante qui l’interpellait.

Alors que Mme Le Pen bénéficie de sondages favorables, « la France commence à voir clair », se réjouit Pascal Delbecque, électricien à la retraite. Si elle devient présidente, « au moins, elle fera un peu pour nous les Français », poursuit-il.

Présent lors du discours, Bastien, cariste et militant RN, appelle, lui, les Français à « laisser sa chance à Marine » après avoir « essayé à peu près tous les partis ». « On voit que le pouvoir d’achat diminue en continu et que personne ne se bouge. Il faut trouver une solution », plaide-t-il encore.