Un nouveau rapport commandé par des membres du Parlement européen et dirigé par des diplomates chevronnés offre l’examen le plus approfondi à ce jour du scandale de la dissimulation de Douma par l’OIAC.

Aaron Maté

Un nouveau rapport commandé par des membres du Parlement européen offre l’exposé le plus complet à ce jour du scandale de dissimulation de l’OIAC en Syrie, dans lequel le principal organisme de surveillance des produits chimiques au monde a manipulé une enquête pour accuser sans fondement la Syrie d’une attaque à l’arme chimique dans la ville de Douma.

En avril 2018, après que des dizaines de victimes eurent été filmées sur les lieux, les États-Unis, le Royaume-Uni et la France ont prétendu que le gouvernement syrien avait largué des bouteilles de gaz sur Douma et lancé des frappes aériennes en guise de prétendues représailles. Mais des fuites provenant de l’intérieur de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) montrent que les inspecteurs internationaux n’ont trouvé aucune preuve d’une attaque chimique, ce qui soulève la possibilité que l’incident ait été mis en scène par les insurgés qui contrôlaient Douma à l’époque.

Les conclusions de l’équipe de l’OIAC ont été supprimées et remplacées par des conclusions non étayées qui s’alignaient sur le récit des États-Unis. Lorsque deux inspecteurs chevronnés de l’OIAC, déployés en Syrie pour l’enquête, ont contesté la manipulation, ils ont été réduits au silence, puis diffamés publiquement.

Le rapport destiné au Parlement européen a été rédigé par le Berlin Group 21, composé du directeur général fondateur de l’OIAC, Jose Bustani, de l’ancien haut fonctionnaire des Nations unies Hans Von Sponeck, du professeur de droit de Princeton Richard Falk et de l’universitaire Piers Robinson, de l’Organization for Propaganda Studies. Sa publication fait suite au récent revirement public du gouvernement brésilien en faveur de la responsabilité dans le scandale de dissimulation de l’OIAC.

Aaron Maté s’entretient avec Von Sponeck et Robinson au sujet de leur nouveau rapport, ainsi que des efforts en cours pour contester la tromperie de l’OIAC sur Douma et demander justice pour les victimes de Douma.

Invités : Hans von Sponeck et Piers Robinson.

Liens :

Rapport du New Berlin Group 21 sur le scandale de Douma (en anglais)

Bande-annonce de « A Symphony for a Common Man », un nouveau documentaire sur le chef fondateur de l’OIAC, Jose Bustani, y compris sa confrontation avec l’administration Bush avant la guerre d’Irak et ses efforts pour contester la dissimulation de la Syrie par l’OIAC.

Aaron Mate à l’ONU : La dissimulation de l’OIAC prive de justice les victimes de la Syrie

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