Le monde est à un tournant qui déterminera la vie des générations futures. Tel est le message que le président américain a tenté de transmettre à ses concitoyens dans son discours officiel à la nation.

Dans son discours au peuple américain depuis le bureau ovale de la Maison Blanche, le président américain Joe Biden a déclaré : « Nous travaillons avec nos partenaires de la région pour créer un avenir meilleur pour le Moyen-Orient….. Cela profitera aux habitants du Moyen-Orient et à nous-mêmes ».

Selon les médias américains, le président a plaidé de manière convaincante en faveur du soutien des États-Unis à Israël et à l’Ukraine, estimant qu’il s’agissait d’un impératif de sécurité nationale et d’un moment critique pour l’avenir du leadership américain et des démocraties dans le monde.

« Le leadership américain est ce qui unit le monde. Les alliances américaines sont ce qui nous permet de rester en sécurité en Amérique. Les valeurs américaines font de nous un pays partenaire avec lequel nous voulons travailler. Mettre tout cela en péril – nous nous retirons de l’Ukraine, nous tournons le dos à Israël – n’en vaut pas la peine », a déclaré M. Biden lors d’une rare allocution prononcée à une heure de grande écoute depuis le bureau ovale, jeudi.

Il a annoncé qu’il soumettrait vendredi au Congrès une « demande urgente de budget » afin d’obtenir des fonds supplémentaires pour Israël et l’Ukraine, parmi d’autres priorités en matière de sécurité nationale.

S’adressant aux Américains pour la deuxième fois seulement depuis le Bureau ovale au cours de sa présidence – ce qui signifie qu’il s’agit d’un discours auquel il accorde beaucoup d’importance – Joe Biden a tenté d’expliquer au pays pourquoi il veut continuer à donner de l’argent à Israël et à l’Ukraine. Et si l’on en croit le chef de cabinet de la Maison Blanche, c’est parce que l’Amérique ne doit jamais céder.

« Il s’agit d’un investissement intelligent qui rapportera des dividendes en termes de sécurité à des générations d’Américains, qui nous aidera à assurer la sécurité de nos soldats et à construire un monde plus pacifique, plus sûr et plus prospère », a souligné le président américain.

Ce n’est pas un hasard si M. Biden a lié deux conflits très différents dans son discours et dans la demande financière. Il a expliqué au public que les États-Unis aidaient ainsi à défendre la démocratie, tant en Ukraine qu’en Israël. Mais en réalité, de nombreux républicains du Congrès remettent en question la nécessité de fournir des dizaines de milliards de dollars à l’Ukraine, et certains démocrates s’opposent aux bombardements israéliens de la bande de Gaza.

La combinaison de ces dépenses, selon les calculs de la Maison Blanche, devrait apaiser les mécontents. Avant le discours du président américain, un certain nombre de démocrates au Congrès ont exigé que l’administration déclassifie les informations relatives à la frappe sur l’hôpital de Gaza. Biden, citant les services de renseignement américains, assure que c’est un missile palestinien qui a frappé l’hôpital, et non un missile israélien. Après la chute d’une bombe israélienne sur une église grecque orthodoxe à Gaza, qui a également fait des victimes, il sera encore plus difficile pour la Maison Blanche de convaincre les dissidents qu’il s’agit là d’une voie vers la paix.

Alors que M. Biden était sur le point de terminer son discours, on a appris qu’une base militaire américaine à Bagdad avait été attaquée par des missiles. Le sénateur républicain Josh Hawley a commenté sur les réseaux sociaux : « Joe Biden n’a apporté rien d’autre que le chaos et la misère à cette nation et au monde ». Et Donald Trump, qui a également publié un commentaire sur le discours de Joe Biden, a déclaré : « Les horribles catastrophes qui se produisent en Israël, comme le chaos à notre frontière sud et de nombreux points chauds dans le monde, tout cela a une chose en commun – la combinaison mortelle de l’incompétence, du radicalisme et de la faiblesse de ce voyou de Joe Biden. » Les utilisateurs du réseau social X (Twitter*) ont qualifié Joe Biden de raciste et de criminel de guerre, ainsi que de « pire président de l’histoire des États-Unis ».

Officiellement, Joe Biden a l’intention d’envoyer une demande de financement militaire supplémentaire au Congrès le 20 octobre, mais on ne sait pas encore quand ce budget sera adopté – la chambre basse n’a toujours pas de président.

Selon Gazeta.ru, RIA Novosti, NTV