Le président cubain exprime la ferme condamnation de son pays face aux bombardements israéliens sur des innocents à Gaza.

Le président cubain Miguel Diaz-Canel a rappelé samedi les paroles prononcées il y a 63 ans par le leader historique de la révolution cubaine, Fidel Castro Ruz, dans son discours historique devant l’Assemblée générale des Nations unies.

« Depuis le début de l’histoire de l’humanité, les guerres sont apparues, fondamentalement, pour une seule raison : le désir de certaines personnes de priver d’autres personnes de leurs richesses. Que la philosophie du pillage disparaisse, et la philosophie de la guerre aura disparu ».

M. Diaz-Canel a souligné que « cette idée large et profonde résume la raison de la souffrance du peuple palestinien aujourd’hui, qui est assiégé par un nouveau système d’apartheid de ségrégation raciale sur un petit morceau de terre ».

Le président cubain s’est dit convaincu que « la philosophie consistant à priver les autres de leurs droits est à l’origine d’une catastrophe humanitaire d’une ampleur terrifiante ».

Il a rappelé le nombre de martyrs palestiniens, indiquant que plus de 3 000 enfants et 1 700 femmes ont été tués au cours des dernières semaines.

Il a ajouté que des milliers de personnes sont toujours piégées sous les décombres – plus de 40 % des maisons de Gaza ont été réduites à l’état de ruines – et que les hôpitaux de la bande ont été transformés en morgues de fortune.

M. Diaz-Canel a exprimé la ferme condamnation de son pays face au bombardement d’innocents à Gaza et à la destruction de leurs maisons, de leurs hôpitaux et de leurs infrastructures civiles : « Nous rejetons le meurtre d’innocents résultant de l’escalade actuelle et de l’agression féroce et aveugle, sans distinction de race, d’origine, de sexe ou de croyance ».

« Nous n’accepterons aucune indignation sélective visant à ignorer le danger du génocide perpétré contre les Palestiniens, à présenter la partie israélienne comme la victime et à ignorer 75 ans d’agression, d’occupation, de violations et d’exclusion », a-t-il souligné.

Le dirigeant cubain a indiqué que « rien ne peut justifier ce que l’armée israélienne fait à Gaza, et rien ne peut justifier les graves violations du droit international humanitaire qui sont commises ». Tout en soulignant qu’« Israël viole toutes les résolutions des Nations Unies et tous les engagements qui lui sont imposés en tant que puissance occupante, comme le stipule la Quatrième Convention de Genève », M. Diaz-Canel a rappelé que « le Conseil de sécurité n’a pas pu demander à Israël d’arrêter le massacre en cours, car les États-Unis ont utilisé leur droit de veto ».

« Ceux qui s’opposent à l’arrêt de la violence à Gaza aujourd’hui et refusent de considérer cette question comme une priorité absolue en subiront les graves conséquences », a-t-il ajouté.

Selon le président cubain, « la solution globale, juste et permanente du conflit exige sans aucun doute l’exercice réel des droits inaliénables du peuple palestinien et l’établissement de son État indépendant et souverain dans les frontières d’avant 1967, avec sa capitale à Al-Qods-Est ».

Il a également confirmé qu’un groupe de pays, dont le sien, a proposé un projet de résolution à l’Assemblée générale des Nations unies, qui a été récemment approuvé, exigeant un cessez-le-feu immédiat, la mise en place d’un mécanisme urgent de protection des civils palestiniens, refusant le déplacement de civils et de défenseurs des droits de l’homme, et la fourniture d’une aide humanitaire d’urgence.

« Chaque moment d’atermoiement et de passivité coûtera la perte de nouvelles vies innocentes, et des mesures doivent être prises immédiatement », a-t-il averti.

Il convient de noter que depuis le début de la sauvage agression israélienne contre la bande de Gaza, Cuba a exprimé sa profonde inquiétude face à la situation, soulignant que cette escalade est le résultat de 75 ans de violation permanente des droits inaliénables du peuple palestinien et de la politique agressive et expansionniste d' »Israël ».

Le ministère cubain des Affaires étrangères a souligné que le Conseil de sécurité des Nations unies doit remplir ses obligations et mettre fin à l’impunité d' »Israël », l’occupant, grâce à la complicité historique des États-Unis qui entravent de manière répétée les travaux du Conseil de sécurité, sapant ainsi la paix, la sécurité et la stabilité dans la région du Moyen-Orient.

Ceci intervient alors que l’occupation israélienne poursuit son agression brutale sur Gaza pour le 22ème jour consécutif après avoir complètement coupé l’accès à Internet et le réseau téléphonique dans toute la bande vendredi. Le ministère de la santé à Gaza a annoncé que le nombre de Palestiniens tués s’élevait à 7 703 et que le nombre de blessés atteignait 19 743.

Le ministère a souligné que l’occupation israélienne avait commis 53 massacres au cours des dernières 24 heures, au cours desquels 377 habitants de Gaza ont été tués, la plupart parmi les personnes déplacées dans le sud de la bande de Gaza.

Al Mayadeen