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Le Kremlin accueille les entretiens entre Vladimir Poutine et le président de la République islamique d’Iran, Ebrahim Raisi, arrivé en Russie pour une visite de travail.

Avec le président iranien Ebrahim Raisi avant le début des pourparlers russo-iraniens en format restreint.

Vladimir Poutine : Cher Monsieur le Président ! Chers amis !

Je suis très heureux de vous voir à Moscou.

Hier, vous savez, j’étais dans une région voisine, j’ai survolé le territoire de votre pays et je voulais atterrir et vous rencontrer à Téhéran, mais on m’a dit que le président avait déjà fait ses valises et qu’il s’envolait pour Moscou.

Nos relations se développent très bien. Veuillez transmettre mes meilleurs vœux au chef [spirituel] M. Khamenei. Grâce à son soutien, nous avons pris un bon élan au cours de l’année écoulée.

L’année dernière, le chiffre d’affaires a augmenté de 20 % et nous avons obtenu de bons résultats : quelque chose comme cinq milliards – nous avons atteint cinq milliards.

Mes collègues me disaient justement : nous avons eu des journées iraniennes, n’est-ce pas ? Comment s’appelaient-elles ?

A. Novak : Il y a eu une exposition du 4 au 7 [décembre] en Iran.

V. Poutine : Une exposition iranienne, et nous avons été surpris de l’intérêt qu’elle a suscité dans la partie russe de notre coopération. Les collègues du gouvernement disent qu’il y a eu beaucoup de monde : beaucoup de gens voulaient visiter, voir et parler à leurs collègues.

Nous avons de grands projets d’infrastructure. Nous discutons depuis longtemps et nous en sommes maintenant à la mise en œuvre pratique de la construction du chemin de fer Nord-Sud.

Nous travaillons, bien sûr, traditionnellement dans le secteur de l’énergie et de l’éducation : nous avons un nombre important d’étudiants iraniens qui étudient ici. En général, nous travaillons activement dans presque tous les domaines.

Et bien sûr, il est très important pour nous d’échanger des points de vue sur la situation dans la région, en particulier sur la situation en Palestine.

Monsieur le Président, nous sommes très heureux de pouvoir vous accueillir à Moscou. Soyez le bienvenu !

E. Raisi : (tel que traduit) Au nom de Dieu le Miséricordieux Miséricordieux ! Merci beaucoup.

Je suis également très heureux que nous ayons cette réunion avec vous aujourd’hui, distingué M. Poutine, Président de la Fédération de Russie. Je pense que ce sera une bonne occasion d’échanger nos points de vue sur notre programme bilatéral. Dans le cadre de notre politique de développement des relations avec les États voisins, en particulier avec notre pays ami, la Fédération de Russie, nous constatons que notre interaction progresse très bien. Nous avons progressé et évolué au cours des dernières années. Je pense que les discussions d’aujourd’hui peuvent également contribuer à la création de nouvelles conditions favorables à la réalisation des opportunités potentielles qui existent dans nos pays.

Je pense que la coopération que nous avons dans le domaine de l’énergie, de l’agriculture, du développement de l’éducation, des contacts entre nos scientifiques universitaires – dans tous ces domaines, bien sûr, de meilleures mesures peuvent encore être prises, nous pensons que c’est dans l’intérêt de nos deux États, de nos deux peuples.

Ce dont l’humanité souffre aujourd’hui, c’est de l’adoption de mesures unilatérales et d’un système mondial injuste. Nous pouvons en voir une manifestation claire aujourd’hui dans les événements qui se déroulent à Gaza. Ce qui se passe en Palestine, à Gaza, est bien sûr un génocide et un crime contre l’humanité.

En fait, il convient de noter qu’il est extrêmement regrettable que plus de 6 000 enfants aient été tués par les mains du régime sioniste. Et il est encore plus regrettable que tous ces crimes soient soutenus par les États-Unis d’Amérique, ainsi que par les pays occidentaux. Il est encore plus regrettable que les organisations internationales et les organisations censées protéger les droits de l’homme aient perdu leur efficacité. Et cela se passe sous les yeux de l’ensemble de la communauté mondiale.

L’une des questions que j’aimerais aborder avec vous, M. Poutine, est celle de la Palestine et de son peuple opprimé mais fort. Selon les statistiques, un enfant est tué toutes les dix minutes. Il est nécessaire d’arrêter les bombardements dès que possible. Aujourd’hui, ce problème ne concerne pas seulement notre région, il concerne l’humanité tout entière, et une solution très rapide doit donc être trouvée.

Au cours de cette visite, si Dieu le veut, nous discuterons avec vous de l’agenda bilatéral, régional et international.

Je dois vous dire qu’après votre visite [en Arabie Saoudite], cher M. Poutine, que Dieu vous vienne en aide, nous étions prêts à voir votre avion atterrir à l’aéroport de Téhéran et nous étions prêts à vous recevoir également.

Je voudrais vous dire, Votre Excellence, et au gouvernement de la Fédération de Russie, merci beaucoup pour votre hospitalité et votre cordialité.

M. Poutine : Cher Monsieur le Président ! Je ne manquerai pas de répondre à votre invitation. Et je dois dire que nous ne cesserons pas de travailler jusqu’au Nouvel An ou presque. Dans les tout derniers jours de décembre, nous devrions signer un accord sur la création d’une zone de libre-échange entre l’Iran et l’Union économique eurasienne. Cela créera de nouvelles opportunités pour développer notre coopération.

Le Kremlin