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par Éric Verhaeghe

Pas d’abaya à l’école, pas de Vierge dans les rues, mais hanouka à l’Elysée…

Emmanuel Macron vient de se livrer à une nouvelle provocation. Recevant à l’Elysée le prix Jakobovits remis par la conférence des rabbins européens, le Président a célébré Hanoukka devant les caméras. Cette image d’une cérémonie religieuse dans le Palais présidentiel, au moment même où des processions à la Vierge seront interdites en province, et après la sortie de Gabriel Attal sur le port de l’abaya au nom de la laïcité, n’a pas tardé à susciter la polémique sur le traitement de faveur dont la communauté juive bénéficie manifestement en France.

🇨🇵FLASH -Atteinte à la laïcité à l’Élysée ? Hier soir, le chef de l’État a assisté au 1er allumage de bougie de Hanouka par le grand rabbin de France. Une célébration religieuse dans le palais présidentiel qui fait polémique à gauche et à droite sur fond d’entorse à la laïcité. pic.twitter.com/Ynz8FXkZNQ

— Brèves de presse (@Brevesdepresse) December 8, 2023

Emmanuel Macron recevait donc un prix remis par des rabbins pour son engagement dans la lutte contre l’antisémitisme. Simplement, il a fait le choix de recevoir ce prix à l’Elysée, et de laisser des rabbins fêter Hanouka sous les lambris de la République. Cette image ne manquera pas de choquer les adeptes de la laïcité : quelle cohérence dans l’attitude présidentielle ?

Dans le même temps, la Préfète du Rhône annonçait la criminalisation des processions pour la Vierge Marie.

Procession en hommage à la Vierge Marie organisée par les Remparts à Lyon : « Ceux qui chercheront à introduire cette procession pourront être présentés à la justice » affirme la préfète pic.twitter.com/K5uYlVGNRi

— Fdesouche.com est une revue de presse (@F_Desouche) December 7, 2023

Le “en même temps” a donc ses limites.

Le Courrier des Stratèges