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Conseil de sécurité de l'ONU, Erdogan, Etats-Unis, véto américain
-Dans un discours prononcé lors d’un événement à l’occasion de la Journée internationale des droits de l’homme

AA/ Istanbul / Mahmut Nabi
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a affirmé que la Déclaration universelle des droits de l’homme de l’ONU est ouvertement violée à Gaza, dans les territoires palestiniens occupés.
Dans son discours lors d’un événement du Parti Justice et Développement, samedi, à l’occasion de la Journée internationale des droits de l’homme, qui correspond au 10 décembre de chaque année, Erdogan a ajouté que l’hostilité envers l’Islam et les étrangers dans les sociétés occidentales est au premier rang des menaces qui pèsent sur les droits de l’homme.
Il a souligné que les personnes les plus touchées par les pratiques discriminatoires, fascistes, xénophobes et racistes sont sans aucun doute les Musulmans.
Il a indiqué que les pays occidentaux ont légitimé et encouragé les actions anti-Islam et antimusulmans sous prétexte de « liberté de pensée ».
« Les incidents barbares croissants et les cris croissants de personnes innocentes (à Gaza) sont des indicateurs que nous nous approchons d’un nouveau tournant » a-t-il relevé.
Le président turc a également signalé que le gouvernement israélien, qui bénéficie du soutien inconditionnel des pays occidentaux, commet à Gaza des atrocités et des massacres brutaux qui font honte à l’humanité toute entière.
Il a renouvelé la possibilité de « créer un monde plus juste », « mais pas avec les Etats-Unis, car ils sont aux côtés d’Israël ».
Le leader turc a aussi exprimé ses regrets face à l’échec du Conseil de sécurité de l’ONU à adopter un projet de résolution exigeant un cessez-le-feu à Gaza en raison de l’utilisation du veto par les États-Unis.
« En raison du veto des États-Unis, aucune décision n’a été prise sur le cessez-le-feu à Gaza. Il est essentiel que le Conseil de sécurité de l’ONU soit réformé » a-t-il clamé.
Erdogan a souligné que le Conseil de sécurité de l’ONU s’est transformé en conseil de protection d’Israël depuis le 7 octobre, affirmant « qu’à partir de maintenant, l’humanité ne peut pas dire que les États-Unis sont un pays qui soutient la Déclaration universelle des droits de l’homme ».
Il a réitéré que les « bouchers de Gaza » doivent payer le prix de leurs crimes contre l’humanité devant la justice internationale, exprimant sa conviction que cela sera possible, tôt ou tard.
En ourtre, Erdogan a conclu que l’humanité ne peut faire aucun progrès avec les Nations Unies et le Conseil de sécurité de l’ONU sous leur forme actuelle.