US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)

©AFP

Les États-Unis ont mis leur veto à une résolution du Conseil de sécurité appelant à un « cessez-le-feu humanitaire immédiat » à Gaza, malgré la pression du secrétaire général qui a dénoncé la « punition collective » infligée aux Palestiniens.

13 membres du Conseil de sécurité ont voté,vendredi 8 décembre, en faveur d’un projet de résolution présenté par les Émirats arabes unis, tandis que la Grande-Bretagne s’est abstenue et que les États-Unis ont opposé leur veto, en ignorant l’agression israélienne.

Le vote a eu lieu après que le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a formellement averti mercredi 6 décembre, le Conseil de sécurité composé de 15 membres de la menace mondiale que représente la guerre israélienne qui dure depuis deux mois contre le peuple sans défense de Gaza.

« Quel message envoyons-nous aux Palestiniens si nous ne pouvons pas nous unir derrière un appel à mettre fin aux bombardements incessants sur Gaza ? », a demandé l’ambassadeur adjoint des Émirats arabes unis à l’ONU, Mohamed Abushahab, aux membres présents au Conseil de sécurité.

L’ambassadeur adjoint des États-Unis auprès de l’ONU, Robert Wood, a qualifié le projet de résolution de texte déséquilibré, « déconnecté de la réalité ».

« Bien que les États-Unis soutiennent fermement une paix durable dans laquelle Israéliens et Palestiniens peuvent vivre en paix et en sécurité, nous ne soutenons pas l’appel de cette résolution à un cessez-le-feu non durable qui ne fera que semer les graines de la prochaine guerre », a-t-il prétendu.

Londres, l’alliée de Washington, s’est abstenue. L’ambassadrice britannique à l’ONU, Barbara Woodward, a déclaré que son pays s’était abstenu parce qu’il n’y avait pas de condamnation du Hamas.

« Israël doit être capable de faire face à la menace posée par le Hamas et il doit le faire d’une manière qui respecte le droit international humanitaire afin qu’une telle attaque ne puisse plus jamais être menée », a-t-elle déclaré au Conseil.

L’organisation caritative médicale de Médecins sans frontières (MSF) a déclaré vendredi 8 décembre que le Conseil de sécurité était « complice du massacre en cours » dans la bande de Gaza, par son inaction et ses vetos.

Les MSF ont déclaré que « l’inertie du Conseil de sécurité des Nations Unies et les vetos des États membres, en particulier des États-Unis, les rendent complices du massacre en cours ; cette apathie a donné lieu à des massacres d’hommes, de femmes et d’enfants ».

L’ambassadeur d’Israël auprès de l’ONU, Gilad Erdan, a également rejeté les appels à un cessez-le-feu lors de son discours au Conseil de sécurité. Il a une fois de plus menacé que le mouvement de la Résistance islamique de la Palestine (Hamas) soit « éliminé ».

Lors de cet événement, les dirigeants du régime sioniste ont ordonné aux forces militaires israéliennes d’attaquer la bande de Gaza assiégée avec « plus de force qu’auparavant ».

Le chef de l’agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) a appelé vendredi à mettre fin à la « destruction » des vies palestiniennes dans ce pays.

Philippe Lazzarini a appelé tous les Etats membres de l’ONU à « prendre des mesures immédiates pour mettre en œuvre un cessez-le-feu humanitaire immédiat ».​

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan a appelé le Conseil de sécurité de l’ONU à adopter une résolution appelant à un cessez-le-feu. « Notre message est que nous pensons qu’il est absolument nécessaire de mettre fin immédiatement aux combats. »

Plus tôt cette semaine, le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane (MBS), a condamné les crimes de guerre commis par Israël contre les Palestiniens et a appelé à un cessez-le-feu, dans un discours prononcé lors du sommet du Conseil de coopération du golfe Persique au Qatar.

Il a déclaré que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu « met la région entière en danger pour le bien de son avenir politique ».