Le chef de la politique étrangère de l’UE, Josep Borrell, rencontre une délégation du Hezbollah lors d’une visite au Liban au cours de laquelle il a souligné la nécessité d’engager des pourparlers afin d’éviter une nouvelle escalade.

Le chef de la politique étrangère de l’Union européenne, Josep Borrell, s’exprime lors d’une conférence de presse conjointe avec le ministre libanais des Affaires étrangères, Abdallah Bouhabib, à Beyrouth, au Liban, le 6 janvier 2024 (AP).

Le chef de la politique étrangère de l’Union européenne, Josep Borrell, a rencontré une délégation du Hezbollah dirigée par le député Mohammed Raad, a rapporté un correspondant d’Al Mayadeen.

Cette rencontre a eu lieu lors de la visite de M. Borrell au Liban, qui comprenait plusieurs réunions dans un contexte de tension croissante dans le pays et la région suite à l’assassinat par l’occupant israélien du chef adjoint du politburo du Hamas, Saleh al-Arouri, lors d’une attaque dans la banlieue sud de la capitale libanaise, Beyrouth.

Lors de sa rencontre avec le président du Parlement libanais, Nabih Berri, M. Borrell a exprimé sa profonde inquiétude face à la guerre en cours dans la bande de Gaza et sa « volonté de ne pas la laisser s’étendre au Liban ».

M. Berri a déclaré que la mise en œuvre de la résolution 1701 commençait par l’arrêt de l’agression « d’Israël » et son retrait de l’ensemble du territoire libanais.

Bonne réunion avec le président du Parlement Nabih Berri sur la guerre de Gaza et son impact sur le Liban, soulignant la nécessité d'une désescalade régionale et d'une solution politique.

Lors de sa rencontre avec le Premier ministre libanais par intérim, Najib Mikati, les deux parties « ont convenu de travailler ensemble par la diplomatie en vue d’une désescalade et d’une stabilité à long terme, qui sont dans l’intérêt de tous », selon le billet X de M. Borrell.

M. Borrell a déclaré qu’il fallait éviter une escalade au Moyen-Orient, soulignant la nécessité d' »empêcher le Liban d’être entraîné dans la guerre », et soulignant qu’il avait informé « Israël » que « personne ne gagne dans le conflit régional ».

Il a souligné la nécessité de déployer des efforts diplomatiques pour mettre fin au conflit et œuvrer en faveur d’un cessez-le-feu permanent à Gaza et de la libération des prisonniers israéliens de Gaza.

M. Borrell est arrivé au Liban et a déclaré dans un message X qu’il tiendrait « d’importantes réunions sur l’impact de la guerre de Gaza sur le Liban et la région », ajoutant que « la priorité est d’éviter une escalade régionale et de faire avancer les efforts diplomatiques » pour la paix régionale.

Je suis heureux d'être de retour au Liban pour apporter mon soutien en ces temps difficiles.

Nous aurons des réunions importantes sur l'impact de la guerre de Gaza sur le Liban et la région.
- Josep Borrell Fontelles (@JosepBorrellF) 6 janvier 2024

Abordant la crise humanitaire à Gaza due à l’agression israélienne en cours, il a souligné que 100 % de la population souffrait d’une crise alimentaire selon le Programme alimentaire mondial.

« Nous ne pouvons pas continuer à assister à des souffrances insupportables pour les enfants, les femmes et les civils innocents », a-t-il déclaré.

Il a également indiqué que Gaza ne pouvait être isolée de la Cisjordanie, car elle fait partie des territoires occupés par « Israël » depuis 1967. Il a réaffirmé que la solution dite « des deux États » est la « seule solution pour parvenir à la paix », notant que 90 % des États membres de l’ONU la soutiennent.

Ce matin, la Résistance islamique au Liban a tiré 62 roquettes sur la base « Miron » dans le cadre de la réponse initiale à l’assassinat du commandant des Brigades Al-Qassam, Saleh al-Arouri, et de ses camarades dans la banlieue sud de Beyrouth. Cette action répondait à une violation manifeste par Israël des règles d’engagement avec le Liban.

La déclaration précise que les missiles lancés étaient de différents types et qu’ils ont touché directement et de manière confirmée la base israélienne.

La déclaration fournit des informations sur la signification de « Miron » et sur l’importance de la viser en tant que cible vitale pour l’occupation israélienne. La base sert de quartier général pour l’administration, la surveillance et le contrôle aérien. Elle est située au sommet du mont Carmel, dans le nord de la Palestine occupée. C’est le plus haut sommet de la Palestine occupée et il est considéré comme le seul centre dans la partie nord de l’entité israélienne, sans alternative viable.

Al Mayadeen