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Le principal conseiller du président américain Joe Biden pour le Moyen-Orient, Brett McGurk, a rencontré le Premier ministre du Qatar, Cheikh Mohammed bin Abdelrahman Al Thani, pour discuter des captifs israéliens dans un contexte de tensions régionales croissantes.

Une visite discrète du principal conseiller du président américain Joe Biden pour le Moyen-Orient, Brett McGurk, au Premier ministre du Qatar, Cheikh Mohammed bin Abdelrahman Al Thani, a eu lieu à Doha, mais est restée sous le radar, les États-Unis n’ayant pas annoncé la visite et n’ayant pas publié de communiqué concernant la rencontre entre les deux hommes.

M. McGurk s’est entretenu avec le Premier ministre qatari, sachant que le Qatar constitue un allié clé de Washington dans la région et qu’il a joué, aux côtés de l’Égypte, un rôle important de médiateur dans la guerre contre la bande de Gaza.

Selon des sources citées par Axios, les deux hommes ont discuté des tensions régionales et des « efforts pour obtenir la libération » des prisonniers israéliens détenus par la Résistance palestinienne dans la bande de Gaza.

Le rapport d’Axios souligne également que le Qatar a relayé des messages à la fois à l’Iran et au mouvement Ansar Allah, au Yémen, à la demande de Washington, affirmant qu’il s’agissait d’un moyen d’atténuer les tensions.

Après l’assassinat du chef adjoint du bureau politique du Hamas, Saleh al-Arouri, le processus de négociation est devenu plus compliqué et les tensions se sont intensifiées alors que le risque d’extension de la guerre atteignait également des niveaux dangereux.

Le voyage de M. McGurk intervient après la tournée régionale du secrétaire d’État américain Antony Blinken, qui participe activement aux discussions concernant la guerre à Gaza et les tensions régionales croissantes, dans l’espoir de poser les jalons d’une solution américaine.

Qui est McGurk ?

Il est important de noter que M. McGurk a toujours été actif au Moyen-Orient, plus particulièrement dans les dossiers relatifs à l’invasion et à l’occupation de l’Irak et aux stratégies américaines de lutte contre l’Iran.

Entre 2005 et 2009, sous l’administration Bush, M. McGurk a été nommé directeur pour l’Irak, puis assistant spécial du président américain et directeur principal pour l’Irak et l’Afghanistan.

En 2007, M. McGurk, selon le site web du gouvernement américain, a été « l’un des principaux architectes, avec le président Bush, de la stratégie connue sous le nom de ‘Surge' ». Cette stratégie a vu l’envoi de plus de 20 000 soldats américains en Irak, dans le but de « sécuriser » et de « stabiliser » les gouvernorats de Bagdad et d’Al-Anbar.

En 2008, M. McGurk a été le principal négociateur et coordinateur des pourparlers bilatéraux entre les États-Unis et le gouvernement irakien sur un accord-cadre stratégique à long terme et un accord de sécurité pour régir ce qui devait être une « présence temporaire des forces américaines » et la « normalisation des relations bilatérales entre l’Irak et les États-Unis ».

Sous l’administration de l’ancien président américain Barack Obama, M. McGurk a été nommé conseiller principal au Bureau des affaires du Proche-Orient « avec une attention particulière pour l’Irak et d’autres initiatives régionales ». En outre, il a été conseiller spécial auprès de l’état-major de la sécurité nationale et conseiller principal de plusieurs ambassadeurs américains en Irak.

En 2015, M. McGurk a été nommé envoyé spécial du président pour la coalition mondiale de lutte contre ISIL.

Ces postes et ces périodes coïncident avec la montée en puissance de l’Axe de la résistance et son expansion, alors qu’ISIS et les mandataires soutenus par les États-Unis étaient en train d’être vaincus dans la région. Une fois de plus, les États-Unis ont gardé secrète la rencontre entre un « architecte » de la politique américaine au Moyen-Orient et un allié clé des États-Unis dans la région, dans un contexte de tensions croissantes et d’affirmations selon lesquelles ils chercheraient à atténuer ces mêmes escalades.

Les médias israéliens font état d’une rencontre « tendue » entre M. Blinken et M. Netanyahou

Les médias israéliens ont fait état, plus tôt dans la journée, d’une rencontre en tête-à-tête « tendue » entre le Premier ministre Benjamin Netanyahu et le secrétaire d’État américain Antony Blinken.

Le bureau de M. Netanyahu s’est abstenu de publier le compte rendu habituel de la réunion, ce qui laisse présager une discorde potentielle avec M. Blinken.

Le rapport de la chaîne israélienne Channel 12 fait état d’un fossé grandissant entre les États-Unis et les Israéliens en ce qui concerne le génocide en cours, Washington étant prétendument « à bout de patience », bien qu’il approvisionne le génocide en cours en munitions et en bombes.

Les divergences croissantes ont incité le Premier ministre Netanyahu à ne pas apparaître aux côtés du secrétaire d’État Blinken lors de leur prochaine conférence de presse, comme l’a souligné Channel 12.

Al Mayadeen