Le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a mis en garde contre un nouveau génocide au Liban, suite aux attaques israéliennes et à l’augmentation des tensions à la frontière libano-palestinienne au sud du Liban.

Lors d’une conférence de presse tenue lundi au siège de l’ONU, M. Guterres a déclaré : « Nous ne pouvons pas voir au Liban ce que nous voyons à Gaza. Et nous ne pouvons pas permettre que ce qui se passe à Gaza se poursuive ». Il a ajouté que des milliers de personnes avaient été déplacées dans le sud du Liban et que l’aide humanitaire était très limitée.

Ces événements surviennent alors qu' »Israël » et la Résistance islamique au Liban se livrent à des affrontements intenses le long de la frontière. Depuis le 7 octobre, le Hezbollah s’est porté à la défense de Gaza et de la Palestine, et défend le Sud-Liban contre les attaques israéliennes.

Les remarques de M. Guterres ont été suivies d’un appel à la mise en œuvre de la résolution 1701 du Conseil de sécurité, qui interdit toutes les hostilités et retire les forces israéliennes derrière la Ligne bleue.

Les échanges quotidiens d'hostilités de part et d'autre de la Ligne bleue risquent de déclencher une escalade plus large entre Israël et le Liban, ce qui pourrait profondément affecter la stabilité régionale.

Mon message s'adresse à toutes les parties :

Arrêtez de jouer avec le feu, désescaladez et mettez fin aux hostilités.
- António Guterres (@antonioguterres) 16 janvier 2024

Israël » défie l’ONU à Gaza

António Guterres a réitéré son appel à un cessez-le-feu permanent à Gaza, déclarant : « L’assaut des forces israéliennes sur Gaza au cours de ces 100 jours a déclenché des destructions massives et des massacres de civils à un rythme sans précédent depuis que je suis Secrétaire général. »

Condamnant la brutalité de l’action israélienne dans la bande de Gaza, en particulier les femmes et les enfants pris pour cible par les forces israéliennes, M. Guterres a déclaré : « Rien ne peut justifier le châtiment collectif du peuple palestinien ».

En ce qui concerne les opérations humanitaires à Gaza, M. Guterres a souligné que l’acheminement de l’aide humanitaire à Gaza a été rendu presque impossible par l’ampleur des attaques et des crimes israéliens.

Il a également indiqué que la réception de l’aide à la frontière était difficile, révélant que les autorités israéliennes refusaient « l’accès au Nord, où des centaines de milliers de personnes sont restées. Depuis le début de l’année, seules 7 des 29 missions d’acheminement de l’aide vers le Nord ont pu se dérouler ».

Il s’agit là d’une constante dans la conduite israélienne qui va à l’encontre de l’ONU et sape son autorité à Gaza.

M. Guterres avait déjà souligné les difficultés rencontrées par les Nations Unies, de nombreux véhicules ayant été détruits ou abandonnés lors de l’évacuation forcée du nord.

« Nombre de nos véhicules et camions ont été détruits ou abandonnés à la suite de notre évacuation forcée et précipitée du nord, mais les autorités israéliennes n’ont pas autorisé d’autres camions à circuler dans la bande de Gaza. Cela entrave considérablement l’opération d’aide », a déclaré M. Guterres.

Le chef de l’ONU a exhorté le régime israélien à lever immédiatement les restrictions sur les activités commerciales afin d’atténuer la crise humanitaire croissante.

Al Mayadeen