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Thomas SAMSON / AFP)

Amélie Oudéa-Castéra est attaquée par des syndicats et des opposants politiques après avoir tenté de défendre sa décision de scolariser ses enfants dans des écoles privées.

Moins d’une semaine après sa nomination, les appels à la démission de la nouvelle ministre de l’Education nationale se font de plus en plus pressants, la polémique autour de la scolarisation de ses enfants dans une école privée ayant été amplifiée par ses propres erreurs de relations publiques.

Amélie Oudéa-Castéra, qui occupait le poste de ministre des sports depuis 2022, a été chargée de l’éducation nationale jeudi dernier, ce qui la place à la tête d’un ministère élargi aux multiples prérogatives. Mediapart a immédiatement épinglé Mme Oudéa-Castéra pour sa décision de placer ses enfants dans une école privée catholique élitiste du centre de Paris, connue pour son approche traditionaliste de l’éducation religieuse.

Mme Oudéa-Castéra a d’abord tenté de défendre son choix en affirmant qu’elle avait retiré son fils aîné de l’école publique de son quartier en raison des absences répétées de son professeur. Un article de Libération a ensuite révélé que le fils aîné de la ministre n’avait passé que six mois dans une école maternelle publique et que son ancienne institutrice avait nié les allégations d’absentéisme.

Ses commentaires ont suscité l’indignation au sein de l’enseignement public, un porte-parole du principal syndicat du secteur qualifiant ses affirmations d' »absurdes et incendiaires ».

Dans une deuxième tentative pour désamorcer la controverse, Mme Oudéa-Castéra s’est excusée pour sa déclaration et s’est rendue mardi dans la première école maternelle de son fils pour rencontrer son ancienne enseignante. Elle a été accueillie par les huées d’une foule hostile de syndicalistes et de représentants des parents d’élèves.

Oudéa-Castéra est « responsable de ses mensonges », a déclaré Jordan Bardella, président du Rassemblement national (extrême droite), lors d’une interview télévisée mardi. Le cœur du problème, a-t-il ajouté, n’est pas les choix éducatifs de la ministre pour ses enfants, mais plutôt sa critique de l’enseignement public sept ans après le début de la présidence Macron, ce qui, selon lui, souligne l’échec du gouvernement en la matière.