Étiquettes
Arabie Saoudite, Bab al-Mandab, Famine à gaza, frontière avec le liban, Guerre du Proche-Orient, Irak, Turquie
- La famine se répand à Gaza. L’armée israélienne se retire largement du nord du territoire – où cependant continuent des échanges de tirs nourris entre la Résistance Palestinienne et Tsahal. L’armée israélienne continue à bombarder violemment Khan Younis. Et surtout Tel-Aviv soumet la communauté internationale à un chantage implicite: soit vous acceptez d’accueillir les Palestiniens de Gaza; soit ils mourront de faim ou de maladie. J’ai honte que le gouvernement français soit impliqué dans quelque soutien que ce soit à Tel-Aviv.
- Benjamin Netanyahu a prononcé le 20 janvier un discours jusqu’au-boutiste pour refuser absolument un État palestinien.
Le mouvement d’opinion interne à Israël pour imposer au gouvernement de faire des otages une priorité s’accroît.
+Que faut-il penser de l’annonce, réitérée quotidiennement, d’une guerre contre le Liban?
J’ai tendance à ne pas prendre au sérieux les rapports qui parlent de transferts d’unités militaires israéliennes de Gaza vers la frontière nord. J’y vois plutôt un prétexte pour justifier le retrait d’unités épuisées, démoralisées (et pour certaines au bord de la mutinerie) de Gaza.
Bien entendu, il y a la perspective, pour le gouvernement Netanyahu, de la fuite en avant. Mais l’armée qui n’a pas réussi à vaincre la Résistance Palestinienne de Gaza en 100 jours et dont les seuls prétendus succès sont le bombardement sans répit du territoire de Gaza et les arrestations de centaines de Palestiniens de Cisjordanie peut-elle vaincre le Hezbollah?
Ajoutons qu’Israël a pu mener la guerre de Gaza grâce aux livraisons d’armes et de munitions états-uniennes et UEuropéennes. Washington, Londres, Paris, Berlin pourront-ils tenir longtemps face à leur opinion publique si Tel-Aviv met à exécution sa menace de transformer Beyrouth en un autre Gaza?
Les États-Unis veulent-ils se retrouver avec une guérilla dure en Irak contre les bases militaires et centres d’exploitation pétrolière qu’ils ont encore à disposition ?
Tel-Aviv tient d’autre part grâce à la duplicité des gouvernements turc et saoudien qui maintiennent des routes commerciales vers Israël pour contourner le blocus du détroit de Bab-El-Mandeb. La position d’Ankara et de Riyadh restera-t-elle tenable si la guerre s’intensifie?
- Notons que Washington dialogue avec Téhéran par l’intermédiaire du sultanat d’Oman.