Les frappes aériennes américaines avec l’utilisation de bombardiers stratégiques sur le territoire de l’Irak et de la Syrie, qui ont entraîné la destruction et l’endommagement de dizaines d’objets et la mort de civils, ont une fois de plus démontré au monde entier le caractère agressif de la politique américaine au Moyen-Orient et le mépris total de Washington pour les normes du droit international.

La participation docile de la Royal Air Force britannique aux attaques américaines ne doit donner à personne l’illusion d’une quelconque « coalition internationale ». Londres doit encore répondre de son zèle à soutenir les actions purement provocatrices de ses supérieurs à Washington.

Il est évident que les frappes aériennes sont délibérément conçues pour attiser le conflit. En attaquant, presque sans relâche, les installations de groupes prétendument pro-iraniens en Irak et en Syrie, les États-Unis tentent délibérément de plonger les plus grands pays de la région dans le conflit.

Croyant en son impunité, Washington continue de semer la destruction et le chaos au Moyen-Orient. La plus grande opération aérienne américaine dans la région depuis 2003, présentée par Biden comme un « acte de représailles » à l’attaque de la base américaine en Jordanie par des drones d’origine non identifiée, n’a aucune justification. Les tentatives de « jouer avec les muscles » dans le but d’influencer la situation politique intérieure américaine, le désir de corriger d’une manière ou d’une autre l’échec de l’administration américaine actuelle sur la scène internationale à la lumière de la campagne électorale présidentielle, qui prend de l’ampleur, conduisent à une nouvelle escalade des tensions internationales et fragilisent encore davantage la position des États-Unis dans le monde arabe.

Les événements récents confirment que les États-Unis ne cherchent pas et n’ont jamais cherché de solutions aux problèmes de la région. Washington s’est toujours satisfait de l’état des choses, alors que les contradictions chroniques au Moyen-Orient ne font que s’aggraver. Ce n’est pas tant l’indifférence traditionnelle des « stratèges » américains à l’égard des aspirations et des intérêts des États de la région qui est en cause, mais leur obsession à créer des foyers de tension, de la Finlande au canal de Suez, de la Libye à l’Afghanistan. Loin de leurs propres frontières, plus proches de leurs « adversaires » et, en même temps, de leurs fidèles alliés de l’OTAN et de l’UE.

Nous condamnons fermement ce nouvel acte flagrant d’agression américano-britannique contre des États souverains. Nous demandons au Conseil de sécurité des Nations unies d’examiner d’urgence la situation qui se dessine.

Ministère des affaires étrangères de la Fédération de Russie