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Le Jerusalem Post rapporte qu’avant le 7 octobre, l’occupation israélienne n’aurait jamais laissé le Hezbollah lancer 2 000 roquettes et missiles sur elle sans qu’une guerre à grande échelle n’éclate.

La menace que représente le Hezbollah pour l’occupation israélienne sur le front nord est particulièrement accentuée par le fait que le mouvement de résistance lance quotidiennement des centaines de missiles et de drones sur « Israël », ce dernier permettant que de telles attaques deviennent monnaie courante, a déclaré dimanche Seth Frantzman, analyste et PDG du Middle East Center for Reports and Analysis, dans un rapport du Jerusalem Post.

Frantzman a affirmé que « la menace du Hezbollah est claire, et les responsables israéliens ont souvent souligné l’importance de mettre fin aux menaces posées par le Hezbollah dans le nord ».

Le rapport mentionne que l’occupation israélienne a évacué des colonies le long de la frontière nord, relogeant plus de 80 000 colons dans des hôtels et d’autres zones, une mesure prise par le régime israélien en réponse au lancement par le Hezbollah de dizaines de missiles guidés antichars et antiaériens, avec plus de 2 000 roquettes lancées vers la Palestine occupée entre le 8 octobre et le 9 janvier.

Les opérations du Hezbollah ont conduit « Israël » à déployer trois brigades le long des frontières et à répondre par des opérations offensives, selon l’analyste. Après environ 120 jours, M. Frantzman a observé que « la vraie question est maintenant de savoir comment le Hezbollah peut modifier ses forces, si ses capacités ont été endommagées et comment il peut répondre ».

« La menace du Hezbollah a toujours été considérée comme beaucoup plus sérieuse que la menace sous-estimée du Hamas avant le 7 octobre, et ce en raison du relief accidenté du nord de la Palestine occupée, qui ne permet pas au Hezbollah de lancer une attaque terrestre comme l’a fait le Hamas lors de l’opération « Déluge d’al-Aqsa ».

En outre, il a noté qu’avant le 7 octobre, le Hezbollah n’aurait jamais été autorisé à lancer cette quantité absurde de roquettes et de missiles vers « Israël » sans qu’une guerre totale n’éclate, bien qu’il ait souligné qu' »Israël » était trop occupé par le Hamas et ne pouvait pas se disperser pour faire face aux menaces sur le front nord.

M. Frantzman a décrit les actions du Hezbollah sur le front nord comme visant à tester la réponse de l’occupation israélienne et à créer un nouveau statu quo, qui inclut une menace accrue de drones contre des sites sensibles dans le nord.

Malgré le grand nombre de frappes israéliennes au Sud-Liban, qui prétendent viser les infrastructures du Hezbollah et autres, alors qu’elles visent en fait des maisons d’habitation, M. Frantzman a souligné que l’impact global de ces attaques sur le mouvement de la Résistance n’est pas clair.

La situation incite à spéculer sur l’émergence d’une nouvelle version de la doctrine de la « destruction mutuelle assurée » de la guerre froide, a-t-il souligné.

L’occupation israélienne, même après avoir passé des années à tenter d’affaiblir le Hezbollah en attaquant la Syrie, est confrontée à des résultats décroissants et ses pertes augmentent.

Alors que la guerre contre Gaza est sur le point de durer quatre mois, les récentes évacuations de colonies près de Shlomi en raison des opérations du Hezbollah soulignent la gravité de la situation pour l’occupation israélienne, qui doit relever le défi difficile de reprendre le contrôle de la narration et de sauver la face.

La résistance a clairement indiqué que les attaques ont été menées en soutien au peuple palestinien inébranlable de la bande de Gaza et en soutien à la résistance palestinienne.

Dans ce cadre, la résistance libanaise attaque depuis le 8 octobre des sites militaires et de reconnaissance israéliens, des casernes et des points de rassemblement le long de la frontière avec la Palestine occupée.

Des rapports israéliens ont révélé qu’à partir de jeudi, environ 512 logements et structures de colons ont été endommagés par les roquettes du Hezbollah depuis le 7 octobre, l’étendue des dégâts allant de la destruction partielle à la destruction complète.