Étiquettes

, , , ,

AFP

L’Arabie saoudite a fustigé tôt mercredi 7 février des déclarations de la Maison Blanche suggérant des discussions « positives » depuis le début de la guerre à Gaza en vue d’une éventuelle normalisation des relations entre le Royaume et Israël.

s

Les forces israéliennes intensifient leurs bombardements sur la bande de Gaza. Photo : AFP

En réponse aux propos du « porte-parole du (Conseil) de sécurité nationale des Etats-Unis (…) la position du Royaume d’Arabie saoudite n’a jamais changé sur la question palestinienne », a indiqué la diplomatie saoudienne dans un communiqué.

« Il n’y aura pas de relations diplomatiques avec Israël tant qu’un Etat palestinien ne sera pas reconnu dans les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale » et que « l’agression » à Gaza se poursuivra, a ajouté le ministère saoudien.

Répondant à une question lors d’un point-presse à Washington, le porte-parole du Conseil de sécurité nationale des Etats-Unis, entité qui dépend de la Maison Blanche, John Kirby, a évoqué des discussions, depuis le début de la guerre de Gaza le 7 octobre, à propos d’une normalisation des relations entre l’Arabie saoudite et l’Etat hébreu.

« Nous étions, avant le 7 Octobre, et sommes toujours en discussions avec nos partenaires dans la région — Israël et l’Arabie saoudite évidemment, les deux principaux — pour tenter d’aller de l’avant avec un accord de normalisation entre Israël et l’Arabie saoudite. Ces discussions vont bien. Nous avons reçu un retour positif des deux parties », a déclaré M. Kirby.

Chef de file des monarchies arabes du Golfe et poids lourd du Moyen-Orient, l’Arabie saoudite ne reconnaît pas Israël mais avait engagé avant la guerre des pourparlers avec les Etats-Unis, son principal allié, sur une éventuelle normalisation des relations avec Israël.

Depuis le 7 octobre, le royaume saoudien conditionne la reprise des discussions à un cessez-le-feu à Gaza et un accord sur une voie « irrévocable » vers la création d’un Etat palestinien.

Au lendemain de sa rencontre à Ryad avec le prince Mohammed ben Salmane, le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken a affirmé mardi 6 février que le dirigeant de facto de l’Arabie saoudite avait réaffirmé son « fort intérêt » pour des liens avec Israël, mais qu’il voudrait auparavant la fin du conflit à Gaza et un « calendrier » pour la création d’un Etat palestinien.

Le royaume saoudien, gardien des premiers lieux saints de l’islam, n’a pas adhéré aux accords d’Abraham de 2020, négociés par les Etats-Unis, qui ont permis à ses voisins, Bahreïn et les Emirats arabes unis, ainsi qu’au Maroc, d’établir des liens officiels avec Israël.