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La secrétaire générale d’Amnesty International exhorte la communauté internationale à soutenir le peuple palestinien, qui est confronté à un risque réel et imminent de génocide.

Amnesty International a lancé une sévère mise en garde, hier, soulignant que les ordres donnés par Benjamin Netanyahou à l’armée israélienne en vue d’une attaque contre Rafah, dans la bande de Gaza, constituent un « grave risque de génocide » pour les Palestiniens.
L’agence Andalou a rapporté que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a ordonné hier à l’armée israélienne de soumettre un « plan militaire » pour évacuer les Palestiniens de Rafah et « vaincre les bataillons du Hamas qui s’y trouvent ».
La secrétaire générale d’Amnesty International, Agnès Callamard, a publié une déclaration sur X, exprimant son inquiétude quant à la faisabilité et à la sécurité des mesures d’évacuation, mettant en lumière la misère que connaissent les Palestiniens à Gaza en raison du génocide israélien dont ils sont victimes.
M. Callmard a souligné que « la déclaration publiée par le bureau du Premier ministre Netanyahu, qui ordonne à l’armée israélienne de produire un plan pour « l’évacuation de la population civile » de Rafah, a semé la panique dans le gouvernorat du sud, faisant craindre l’imminence d’une opération terrestre de grande envergure ».
« Une telle opération aura des conséquences catastrophiques pour plus d’un million de personnes – dont la grande majorité est déplacée – qui vivent dans des conditions désespérées à Rafah, entassées dans des zones surpeuplées, des tentes et des écoles de fortune ou dormant dans les rues, et qui n’ont nulle part où aller », a-t-elle ajouté.
Elle a en outre exhorté la communauté internationale à soutenir le peuple palestinien qui est confronté à « un risque réel et imminent de génocide ».
Les images satellite des zones rurales de Rafah montrent une masse de tentes et d'autres structures temporaires qui se sont multipliées depuis la mi-octobre. Dans les zones urbaines de Rafah, une masse de personnes et de nouvelles structures temporaires sont visibles dans les rues. ⬇️
© Planet Labs pic.twitter.com/MfhRQKDWIp
- Amnesty International (@amnesty) 9 février 2024
Un aperçu des crimes d' »Israël
Environ 1,4 million de Palestiniens se trouvent actuellement à Rafah, après que des centaines de milliers d’entre eux ont été délibérément déplacés du nord de la bande de Gaza par les forces de l’occupation israélienne, selon les estimations.
Bien que la décision provisoire de la Cour internationale de justice ait ordonné à l’occupation de prendre toutes les mesures provisoires pour empêcher le génocide et permettre l’entrée de l’aide à Gaza, les forces de l’ordre israéliennes ont étendu leur agression à Rafah.
Depuis hier, au moins 27 947 Palestiniens ont été tués à Gaza, principalement des femmes et des enfants, et 67 459 autres ont été blessés depuis le 7 octobre, selon le ministère de la santé de Gaza.
Le génocide israélien contre Gaza a laissé 85 % de sa population déplacée à l’intérieur du pays, dans un contexte de pénurie aiguë de nourriture, d’eau potable et de médicaments, tandis que 60 % de ses infrastructures ont été endommagées ou détruites, selon les Nations unies.
Netanyahu néglige la décision de la CIJ et s’étend à Rafah
Le Premier ministre israélien Benjamin a déclaré le 7 février que la prochaine phase de l’invasion terrestre de Gaza, après Khan Younis, serait Rafah, notant que la guerre contre la bande de Gaza « se poursuivra jusqu’à la fin ».
Plus de 126 jours après le début de la guerre, l’armée israélienne n’a encore atteint aucun de ses principaux objectifs déclarés.
Lors d’une conférence de presse tenue mercredi, M. Netanyahou a déclaré que la « victoire » à Gaza nécessiterait des « mois » et non des années, et qu’elle ne pourrait pas être obtenue avec « l’effondrement militaire [de la Résistance du Hamas]. Il n’y aura pas d’effondrement civil [du gouvernement de Gaza] sans effondrement militaire.
« Nous sommes sur la voie d’une victoire complète. La victoire est à portée de main », a-t-il affirmé.
« J’ai fixé la victoire absolue comme objectif dès le départ », a-t-il déclaré, ajoutant : « Nous ne nous contenterons pas de moins que cela ».
M. Netanyahu a démenti les informations selon lesquelles le Hamas se redéploierait dans les zones du nord de la bande de Gaza où les Israéliens se sont retirés, affirmant que l’armée avait démantelé les brigades du groupe et la chaîne de commandement militaire dans ces zones.
« Il n’y a pas d’alternative à l’effondrement militaire [du Hamas]. Il n’y aura pas d’effondrement civil [du Hamas] sans effondrement militaire », a déclaré le Premier ministre israélien.
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