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Le Conseil de sécurité de l’ONU devrait se prononcer la semaine prochaine à la demande de l’Algérie sur un nouveau texte réclamant un « cessez-le-feu humanitaire immédiat » à Gaza, appel bloqué plusieurs fois par les Etats-Unis, ont indiqué samedi plusieurs sources diplomatiques à l’AFP.

Belga

      L’Algérie a lancé les discussions autour d’un nouveau projet de résolution après la décision fin janvier de la Cour internationale de justice qui a appelé Israël à empêcher tout acte éventuel de « génocide » à Gaza. La dernière version du texte vue par l’AFP samedi, sur laquelle l’Algérie a demandé un vote pour mardi, « exige un cessez-le-feu humanitaire immédiat qui doit être respecté par toutes les parties », alors que l’offensive israélienne à Gaza a fait 28.858 morts, en grande majorité des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas.

      Le projet de résolution « refuse le déplacement forcé de la population civile palestinienne » et demande l’arrêt de cette « violation du droit international ». Il demande également à nouveau la libération de tous les otages.

      L’ambassadrice américaine à l’ONU Linda Thomas-Greenfield a dénoncé samedi dans un communiqué la décision de l’Algérie de mettre le texte au vote, répétant que cela pourrait « aller à l’encontre » des négociations diplomatiques en cours en vue d’une trêve incluant de nouvelles libérations d’otages.

      « Pour cette raison, les Etats-Unis ne soutiennent pas » un vote sur ce texte et « si on en arrivait à un vote sur le projet actuel, il ne serait pas adopté », a-t-elle mis en garde, menaçant clairement d’un véto.

      Mi-octobre puis début décembre, malgré la pression de la communauté internationale face à la crise humanitaire dans la bande de Gaza, les Américains avaient mis leur véto à deux projets de texte demandant un cessez-le-feu.

      Le Conseil, largement divisé sur la question israélo-palestinienne depuis des années, n’a pu adopter sur ce dossier que deux textes essentiellement humanitaires depuis le 7 octobre.

      Le dernier adopté fin décembre – les Etats-Unis s’abstenant – réclamait l’acheminement « à grande échelle » de l’aide humanitaire dans le territoire palestinien.

      « Nous pensons qu’il est grand temps désormais pour le Conseil de sécurité d’adopter une résolution sur un cessez-le-feu humanitaire », a plaidé de son côté il y a quelques jours l’ambassadeur palestinien à l’ONU Riyad Mansour, estimant avoir été « plus que généreux pour donner plus de temps ». « Il y a un soutien massif parmi les membres du Conseil de sécurité », a-t-il assuré, malgré l’incertitude sur la position américaine.