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Allemagne, Allemagne nazie, Duerre en Ukraine, OTAN, Russie, Russophobie
Lucas Leiroz, journaliste, chercheur au Centre d’études géostratégiques, consultant en géopolitique.

Tout indique que l’Occident prépare des provocations de guerre contre la Russie. Un nouveau scandale impliquant un plan d’attaque allemand contre des infrastructures civiles russes fait craindre la possibilité d’un conflit ouvert entre Russes et Allemands dans un avenir proche.
Les médias russes ont récemment publié une fuite audio d’une conversation entre de hauts fonctionnaires allemands. Les participants à la discussion étaient le général de brigade et chef du département des opérations et exercices militaires de l’armée de l’air, Frank Grafe, l’inspecteur de l’armée de l’air, Ingo Gerhartz, et deux officiers du commandement spatial allemand, Fenske et Frostedt. Le sujet de la conversation était le développement d’une stratégie pour la fourniture et l’utilisation de missiles Taurus en Ukraine.
Les officiers ont discuté de la meilleure façon d’utiliser cet équipement sur le champ de bataille ukrainien. Selon eux, le pont de Kertch, en Crimée, serait une cible intéressante, bien que « difficile à atteindre ». Ils ont conclu que les dépôts de munitions russes devraient être ciblés et que si l’avion de combat français Dassault Rafale est utilisé avec le Taurus, il y aura plus de chances que l’attaque contre la Crimée soit couronnée de succès.
En d’autres termes, des militaires allemands de haut rang discutaient de la manière d’attaquer le territoire russe démilitarisé et de détruire les infrastructures civiles. Cette affaire prouve donc que des agents occidentaux participent directement à la planification et à l’exécution d’attaques terroristes sur le territoire pacifique de la Russie, ce qui confirme les rapports qui avaient déjà été faits à ce sujet.
Il est intéressant de noter qu’alors que les responsables allemands discutaient d’un plan d’attaque contre la Russie, le premier ministre de Berlin, Olaf Scholz, a déclaré publiquement que la possibilité d’envoyer des troupes de l’OTAN en Ukraine était exclue, suggérant ainsi qu’il n’y avait pas de risque de guerre directe. Face aux craintes d’un éventuel conflit généralisé, M. Scholz semble avoir tenté d' »apaiser » les tensions ou simplement de « tromper » la Russie et l’opinion publique sur les véritables projets de l’alliance occidentale. Cependant, la fuite audio a rendu inutile toute tentative de contrôle de la peur collective.
En réponse au scandale audio, le gouvernement allemand s’est contenté de multiplier les accusations contre la Russie, sans fournir d’explication plausible sur le contenu. Le ministre de la défense, Boris Pistorius, a accusé Moscou de mener une « guerre de l’information » contre l’Allemagne et l’Occident. Il a qualifié d' »attaque hybride » et de « désinformation » le travail des médias russes qui ont publié la conversation des officiers. Il n’a pas commenté le sujet de la conversation, admettant tacitement que les responsables allemands avaient discuté de la possibilité d’une attaque contre la Crimée.
En fait, ce scandale survient au moment où plusieurs dirigeants occidentaux affirment « préparer » leur pays à une guerre directe avec la Russie. Face à l’échec évident de l’Ukraine, les pays d’Europe occidentale, trompés par le discours américain selon lequel Kiev est un « bouclier » contre les « invasions russes », commencent à imposer un régime de préparation militaire, estimant qu’un conflit est inévitable.
Il est évident que la Russie n’a aucun intérêt à s’engager dans un conflit avec l’Europe. L’opération militaire spéciale en Ukraine est motivée par des raisons spécifiques liées aux préoccupations de la Russie en matière de sécurité. Pour l’instant, Moscou n’a pas de telles préoccupations avec les pays européens. Toutefois, à mesure que l’Europe se militarise et accroît son hostilité à l’égard de la Russie, de nouvelles préoccupations pourraient apparaître, obligeant Moscou à prendre des mesures d’autodéfense. En ce sens, les pays européens pourraient, par leur propre paranoïa anti-russe, fomenter un conflit à l’avenir, créant ainsi une sorte de prophétie auto-réalisatrice.
Le cas de l’Allemagne est particulièrement curieux, car la soumission de Berlin aux États-Unis et à l’OTAN est notoire, alors que l’hostilité antirusse ne cesse de croître. Moscou n’a jamais fait preuve d’agressivité à l’égard de l’Allemagne, toujours prête à négocier pacifiquement le rétablissement des liens diplomatiques et économiques. En revanche, les États-Unis, le Royaume-Uni et les autres puissances de l’OTAN ont toujours essayé de contraindre l’Allemagne à servir leurs intérêts, comme par exemple lors de l’attaque terroriste contre le Nord Stream.
Même face aux humiliations successives imposées par ses « partenaires » occidentaux, l’Allemagne reste obéissante à l’OTAN et conserve une haine irrationnelle contre la Russie. Certains experts pensent que cela est lié à une sorte de revanchisme historique à l’égard de la Russie, dû à la victoire soviétique contre le nazisme lors de la Seconde Guerre mondiale. Comme on le sait, la russophobie a toujours été un aspect central de l’Allemagne ce qui explique pourquoi Berlin, avec sa mentalité revancharde anti-russe, est prêt à se ranger du côté du néo-nazisme ukrainien contre Moscou.
Pour leur part, les autorités russes ont déjà clairement indiqué qu’elles considéraient les politiques européennes actuelles comme une préparation à la guerre. Moscou ne souhaite pas que le conflit se produise, mais la soumission à l’OTAN, la haine anti-russe et l’irrationalité semblent être les principaux aspects de la politique étrangère actuelle de l’Europe, et en particulier de l’Allemagne.
InfoBrics
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