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Benyamin Nétanyahou, Chuck Schumer, Israël, obstacle pour la paix
Chuck Schumer, chef de file démocrate au Sénat américain, appelle à l’organisation d’élections en Israël
AFP

Le chef de la majorité démocrate au Sénat américain, Chuck Schumer, a appelé jeudi 14 mars à l’organisation d’élections en Israël, qualifiant le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, « d’obstacle pour la paix ».
« Une coalition menée par Nétanyahou ne correspond plus aux besoins d’Israël après le 7 octobre [2023] », date de début de la guerre avec le Hamas, a déclaré l’influent élu américain lors d’un discours devant le Sénat.
« Je pense que le premier ministre Nétanyahou s’est égaré, laissant sa survie politique passer avant l’intérêt supérieur d’Israël », a affirmé le parlementaire démocrate
Cinq mois après le début du conflit, Israël est à un « point critique », a estimé Chuck Schumer, assurant que « de nouvelles élections étaient la seule manière de permettre la tenue d’un processus décisionnel sain » sur l’avenir du pays.
Solution à deux Etats
Le sénateur a ajouté que la seule solution à ce conflit était une solution à deux États. « Un État palestinien démilitarisé vivant côte à côte avec Israël dans des conditions égales de paix, de sécurité, de prospérité et de dignité » a-t-il décrit.
L’intervention de M. Schumer intervient au lendemain d’une invitation adressée par les élus républicains au premier ministre israélien, qui n’a finalement pas pu honorer cette invitation, en raison d’un conflit d’agenda, selon le New York Times.
Chuck Schumer, chef de la majorité démocrate au Sénat et élu de confession juive de plus haut rang au sein des institutions américaines, s’était jusqu’ici montré très prudent dans ses critiques contre Israël, qui mène une offensive de plus en plus contestée à Gaza.
Le président américain, le démocrate Joe Biden, avait estimé samedi 9 mars que le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, « faisait plus de mal que de bien à Israël » par sa conduite de la guerre à Gaza, en tenant également des propos ambigus sur la question d’une « ligne rouge » que fixeraient les Américains.
« Il a le droit de défendre Israël, le droit de continuer à attaquer le Hamas. Mais il faut qu’il fasse plus attention aux vies innocentes perdues à cause des actions entreprises », a par ailleurs réclamé le président américain dans un entretien accordé à la chaîne MSNBC.
Le dirigeant démocrate, candidat à sa réélection, est sous la pression d’une partie de son électorat. Dans le Michigan, de nombreux démocrates, parmi lesquels une forte proportion de membres de l’importante communauté arabo-américaine de cet Etat-clé, menacent de ne pas voter pour lui contre le républicain Donald Trump, pourtant lui sans nuance dans son soutien à Israël.