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AFP

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, est arrivé samedi à la la ville égyptienne d’Al-Arish, au Nord-Sinaï. Accompagné par Philippe Lazzarini, commissionaire général de l’UNRWA, et le ministre égyptien de la Santé, Ghaled Abdel Ghaffar, la visite a pour objectif de réitérer l’appel à un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza.

Guterres

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, est arrivé samedi à la la ville égyptienne Al-Arish. Il a entamé sa tournée par une visite des Palestiniens blessés qui subissent leur traitement médical dans les hôpitaux de la ville.  

    A l’heure où Israël prévoit une offensive terrestre controversée de l’autre côté, à Rafah, dans la bande de Gaza, les affrontements ne connaissent aucun répit, notamment dans et autour de l’hôpital al-Chifa de la ville de Gaza (nord), où l’armée israélienne a affirmé avoir tué plus de 150 combattants palestiniens et arrêté des centaines de suspects depuis le début de la semaine.

    Tôt samedi matin, le ministère palestinien de la Santé à Gaza a fait état de 67 morts au cours de la nuit et de la soirée.

    « Nous en avons assez, je vous assure. Lâchez une bombe sur nous et libérez-nous de cette vie. C’est injuste, par Dieu, aucun être humain ne pourrait supporter ce qui nous arrive », pleure Turkiya Barbakh, proche de victimes de frappes dans le sud de Gaza. « Combien de temps allons-nous supporter cela ? Nous sommes épuisés et ne pouvons plus supporter cette vie et cette pression immense ».

    Le patron de l’ONU, Antonio Guterres, va tenir des rencontres samedi avec des travailleurs humanitaires du « côté égyptien » de Rafah, ville de Gaza adossée à la frontière dans laquelle s’entassent 1,5 million de Palestiniens, d’où les craintes pour la population en cas d’opération terrestre sur place.

    Israël impose un siège complet au territoire palestinien depuis le début de la guerre et contrôle strictement l’aide qui arrive principalement depuis l’Egypte via Rafah. Or ces contrôles ont pour effet, selon l’ONU, de réduire le nombre de camions entrant dans le territoire.

    « Avant le 7 octobre, une moyenne de 500 à 700 camions entraient chaque jour à Gaza. Aujourd’hui, la moyenne est d’à peine 150 », a chiffré sur X Philippe Lazzarini, le patron de l’Agence de l’ONU pur les réfugiés palestiniens (UNRWA).

    Pour soulager la population, plusieurs pays organisent des parachutages de vivres et ont ouvert un couloir maritime depuis Chypre vers Gaza. Mais l’aide reste insuffisante face aux besoins des 2,4 millions d’habitants de Gaza.