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Un Palestinien transporte la solution intraveineuse d’un homme blessée à l’extérieur de l’hôpital Ahli Arab, jeudi, dans la bande de Gaza.
Photo: Agence France-Presse Un Palestinien transporte la solution intraveineuse d’un homme blessée à l’extérieur de l’hôpital Ahli Arab, jeudi, dans la bande de Gaza.

Agence France-Presse

La Cour internationale de justice (CIJ) a ordonné jeudi à Israël d’assurer « une aide humanitaire de toute urgence » à la bande de Gaza assiégée, où l’offensive de l’armée israélienne contre le Hamas se poursuit dans les secteurs de plusieurs hôpitaux.

Outre le très lourd bilan humain et les énormes destructions, la guerre, déclenchée par une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien en Israël le 7 octobre, a provoqué une catastrophe humanitaire dans le territoire palestinien exigu, où la majorité des 2,4 millions d’habitants sont menacés de famine, selon l’ONU.

Israël doit « veiller sans délai » à ce que soit assurée « sans restriction et à grande échelle, la fourniture par toutes les parties intéressées des services de base et de l’aide humanitaire requis de toute urgence » à Gaza, a déclaré la CIJ, basée à La Haye.

Tôt jeudi, le ministère de la Santé du Hamas a fait état d’au moins 66 morts dans la bande de Gaza au cours de la nuit, notamment dans des frappes aériennes israéliennes.

Ce bilan porte à 32 552 le nombre de personnes tuées dans la bande de Gaza, majoritairement des femmes et des enfants, depuis le début des représailles israéliennes contre le Hamas, selon le ministère.Manque d’eau

Alors que l’aide humanitaire par voie terrestre contrôlée strictement par Israël y arrive au compte-gouttes, plusieurs pays parachutent quotidiennement des vivres, surtout dans le nord de la bande de Gaza où la situation est particulièrement désespérée.

Selon l’agence de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), 3 % seulement de l’aide entrée dans le territoire palestinien entre le 18 et le 24 mars a atteint le nord.

En dépit des « besoins énormes, les hostilités et les entraves à l’accès [de l’aide] continuent de saper les efforts pour faire parvenir une aide vitale aux civils » de la bande de Gaza, a déploré jeudi l’OCHA.

Dans une rue de Rafah, des Palestiniens, dont de nombreux enfants, faisaient la queue pour remplir leurs bidons d’eau potable.

« Il n’y a pas d’eau [douce] dans l’école », transformée en abri, « c’est pourquoi nous venons ici pour faire le plein d’eau », explique Ali al-Samouni, un déplacé d’une cinquantaine d’années.

« Nous marchons pendant une heure [pour aller chercher de l’eau]. Parfois, nous revenons les mains vides », se lamente quant à elle Maram Abou Amra, une déplacée de Khan Younès.